« Mon carnet d’été.» Chronique de Abdelmadjid Benkaci journaliste de Canal Algérie qui partage succinctement, ce qu’il a vu, entendu et vécu durant ses vacances d’été dans plusieurs sites touristiques de la côte algérienne. «Je veux lancer une campagne de sensibilisation pour nettoyer les endroits dégradés. Ça fait très mal au cœur de voire notre beau pays qui mérite mieux. Il y a des endroits qui sont plongé dans des situations désolantes. Ça fait très mal au cœur de voire tout au long de nos chemins empruntés des ordures et des cannettes de bière jetées un peu partout », déplore Abdelmadjid Benkaci.
Lire la contribution de : Abdelmadjid Benkaci
J’ai fait trois grandes villes et wilayas côtières et touristiques algériennes qui peuvent se targuer d’être grandes belles et attirent annuellement des centaines de milliers de touristes ou tout simplement de visiteurs, c’est une réalité.
Les capacités d’accueil en termes d’hôtels, d’auberge, de camps de toiles ou de maisons d’hôtes différent d’une localité à une autre, on doit souvent s’y prendre à l’avance pour pouvoir dénicher ce qu’il y’a de mieux pour prétendre à passer un bon et inoubliable séjour en bord de mer. Les prix sont en dent de scie, souvent ils sont très élevés comparativement à la Tunisie voisine, une des destinations préférées des algériens.
Dans la wilaya d’Alger, de Boumerdes ou Béjaïa, ce sont les trois wilayas ou je suis allé, les prix se ressemblaient où se rapprochent. Cela va de 4000 dinars à 15 000 dinars la journée pour une famille de 6 personnes dans une maison d’hôtes ou un camp de toile. Les prix des hôtels varient quant à eux de 6000 dinars par personne et par nuitée à 45 000 dinars, pour un confort et des prestations qui sont très variables d’un établissement à un autre.
Une dizaine de jours pour une petite famille de 5 à 6 personnes reviendrai à plus de 150 000 dinars en maison d’hôtes. Pour un séjour à l’hôtel à chacun de faire son compte, une chose est c’est excessivement cher. Le décor est planté, nous avons plus ou moins mis à nue le problème des budgets vacances.
Ce n’est pas du tout donné. Avec la cherté de la vie et un smig à 20.000 dinars, l’écrasante majorité des algériens ne peut guère se payer des vacances. C’est juste s’ils peuvent se permettre d’aller à la plage une fois par semaine.
Dans mon propos, je veux surtout revenir sur le fléau de la saleté qui gangrène notre pays en général et tous les sites touristiques en particulier. Il n’y a pas un endroit, un site, une plage ou je suis passé depuis Zeralda, à Alger, jusqu’à Tazboujt, Béjaïa, en passant par Zemmouri El Bahri, dans la wilaya de Boumerdes, qui fait exception.
On retrouve des insanités un peu partout, des sachets, des bouteilles en pvc, des verres en plastique, des canettes de bière et de limonade, des restes de nourriture jonchent nos plages. Des couches, parfois des bandes hygiéniques, des ordures de toutes sortes sont visibles le long des routes qui mènent vers nos plages.
Un décor nauséabond nous aveugle. Impensable. Le constat est lourd et accablant, nous sommes tous interpellés. Quand est-ce qu’on mettra fin à ces comportements irresponsables et indignes. Peut-on être optimiste et garder un espoir ?
Serait-ce impossible ? Ou tout simplement nous n’arriverons jamais !!! Le cauchemar va-t-il se terminer ? La question est posée.
À suivre…
Abdelmadjid Benkaci