L’ex chef du gouvernement Ahmed Benbitour estime que l’étape du dialogue est dépassée. Mais, on doit aller vers les négociations, afin de trouver un compromis qui va dans l’intérêt du pays. « Le temps du dialogue est dépassé. On doit passer aux négociations paisibles est transparente qui véhicule une feuille de route en mesure de changer le système de gouvernance du pays qui ne répond plus aux besoins des aspirations du peuple », souligne Ahmed Benbitour qui pour rappel, a démissionné à deux reprises sous le règne de Bouteflika. Invité à la radio chaine 3 afin de répondre aux questions qui alimentent le quotidien des algériens, Benbitour a souligné d’emblée l’avancé remarquable des revendications du mouvement hirak qu’il faut saluer à tout point de vues. Tirant à boulet rouges sur le comportement des responsables politiques qui ont érigé la corruption en système de gestion, l’ancien chef de gouvernement parle de l’urgence de refondation de l’Etat, à commencer par l’école, l’administration locale et centrale a l’image de tout le pays du monde qui ont réussi leurs transition politique et économique, Ahmed Benbitour a met en valeurs la place de la compétence nationale à commencer par les diplômés de l’universités Algérienne qui sont au nombre de 30 000 nouveaux diplômés par an. « Le recrutement doit se faire sur la base des compétences, afin de relancer le développement de la machine économique qui risque gros d’ici 2021 », affirme-t-il.
La durée de transition politique ne doit pas dépasser 1 an
Qualifié d’irréalisable sur le plan administratif en plus de l’absence de candidats potentiels pouvant faire valoir leurs candidatures, l’ancien chef du gouvernement a estimé que la durée de transition ne doit pas dépasse les 8 à 12 mois pour élire un nouveau président légitime qui devra assumer sa responsabilité politique et constitutionnelle devant le peuple. Passant par l’exigence de l’installation d’une commission de surveillance indépendante qui devra assurer la transparence à travers les 65000 bureaux de votes au niveau national, Benbitour avance le poids et l’importance des programmes qui va devenir le critère politique, économique et sociale, afin de permettre l’élection du nouveau président qui devra asseoir et préparer un autre projet de société qui répond au besoin de l’évolution du peuple. A l’image de la révolution de l’indépendance du 1 novembre 1954 qui a libéré le peuple du joug du colonialisme Français, Ahmed Benbitour qualifié le mouvement hirak de très positif après 3 mois de sa sortie dans la rue de « Révolution citoyenne 2019 », capable aussi de libérer le pays du système politique corrompu du pays et ceux de toute la région.
Amar CHEKAR