C’est dans les moments difficiles que le peuple reconnait ses enfants. Ali Ghediri, général à la retraite, ex candidat à l’élection présidentielle du 18 avril, tombé dans l’eau, préfère l’option de l’élection présidentielle que la transition revendiquée par le peuple, a-t-il estimé, lors de son passage ce lundi 10 juin sur TSA Direct. L’ex candidat à l’élection présidentielle qui pensait pouvoir aller loin à l’échéance du 18 avril, qui suit le choix de Gaid Salah, pense que cette démarche politique peut mener les réformes politique et économique à bon terme. Le dialogue, les concessions et le compromis sont les bases de toute pratique politique. « La guerre c’est la continuité de la politique par d’autres moyens et la finalité c’est d’arriver à la table des négociations dans d’autres conditions » rappel-t-il à ceux qui ne savent pas ou ignorent que après toute violence et guerre, le résultat finale converge vers le dialogue, mais à quel prix. « Il faut être fou pour dire non au dialogue. Il faudra des concessions mutuellement pour aboutir à une solution médiane », selon Ali Ghediri qui a oublié ou a fait l’impasse sur la revendication du peuple qui réclame le contraire de la chose. Le départ de ce qui reste du symbole du système qui incarne, Bensalah, Gaid Salah et Bedoui, ces trois hommes qui s’accroche encore, et ce, malgré tout, ne peut en aucun cas être mis de côté. Evoquant une conviction personnelle pour faire valoir ses idées politiques, sans tenir compte du quasi majorité du peuple qui a fait son choix, en partant sur la base de tous les échecs consommés par le système en place a commencé par l’avortement de deux élections présidentielles consécutives, à savoir celle du 18 avril et 4 juillet 2019. « Si elle rejoint le point de vue du commandement de l’armée ou celui de ceux qui défendent cette voie, c’est une bonne chose. Je reste convaincu que le plus court chemin vers la solution c’est qu’il y ait des concessions » s’est-il volé la face du peuple qui l’a chassé des marches. N’est-ce pas cette réaction du peuple qui l’a poussé à changer de cap politique après tout ?. Répondant à la question de la période de transition pour laquelle une bonne partie de la classe politique et société civil défend, Ali Ghediri rétorque: « L’urgence est d’aller vers des élections dans des conditions bien déterminées et permettre aux institutions de fonctionner normalement. « La transition, je ne suis ni pour ni contre ». Si c’est pour permettre à des forces de se préparer au détriment de la stabilité du pays, c’est une chose et si c’est pour préparer les conditions objectives pour réaliser des élections transparentes, c’en est une autre » dit-il dans une position médiane qui ne veut pas prendre position avec ou contre la volonté du peuple. Si l’objectif de la transition est de changer le système politique, Ali Ghediri dit que « c’est de la divagation politique car le changement du système nécessite beaucoup de temps ». La transition, c’est comment aller au plus vite aux élections pour régler le problème de légitimité, selon l’ex candidat à la présidence.
S.F