Le nouveau campus d’Amizour, livrĂ© en 2015 mais inoccupĂ© Ă ce jour, va pouvoir rentrer en activitĂ© dĂ©s septembre prochain en accueillant une Ă©cole nationale supĂ©rieure en science et technologie de l’information, a annoncĂ© mardi le recteur de l’universitĂ©, Boualem Saidani.PĂ´le de formation d’excellence, alliant ingĂ©nierie, science, recherche et formation Ă l’innovation, la structure va offrir une formation acadĂ©mique multidisciplinaire, incluant les infrastructures et la cyber sĂ©curitĂ©, le mangement des systèmes d’information MSI, le big-data… etc, s’adressant notamment aux meilleurs bacheliers du cru 2019, de qui il sera exigĂ©, en vue d’y accĂ©der, une moyenne d’au moins 15/20 au BaccalaurĂ©at, a-t-il prĂ©cisĂ©.La dĂ©cision de dĂ©velopper ces spĂ©cialitĂ©s au pole d’Amizour, outre les objectifs majeurs de formation, vise Ă donner vie Ă la structure que d’aucuns affublent de joyau architecturel, mais qui hĂ©las et paradoxalement n’arrivent pas Ă trouver preneur. Tous les effectifs des spĂ©cialitĂ©s qui y Ă©taient prĂ©vues Ă l’origine ont du bouder son occupation pour des raisons diverses et propres Ă chacun. L’argument le plus commun avancĂ© Ă©tant son Ă©loignement du chef lieu de wilaya et les manques de commoditĂ©s de loisirs extra-muros.Initialement, le campus a Ă©tĂ© construit pour accueillir la facultĂ© de Droit et des Sciences politiques. Ensuite, il a changĂ© d’affectation pour s’ouvrir aux sciences exactes. Mais, c’était peine perdue. Et personne n’en a voulu, malgrĂ© tous les charmes dont il a Ă©tĂ© dotĂ©. Son avant-dernière affectation, en 2018, qui avait visĂ© l’installation de deux Ă©coles supĂ©rieures, l’une dĂ©diĂ©e aux mathĂ©matiques et l’autre aux Ă©nergies renouvelables, n’ont pas connu un meilleur avenir et ont laissĂ© un goĂ»t amer dans toutes les bouches.Le campus, qui a valu un investissement de plus de 11 milliards de DA, au-delĂ de sa conception et de ses charmes (Lignes architecturales, agencement des bâtiments, espaces verts, et implantation dans un site naturel d’une rare beautĂ©, etc), est dotĂ© de moyens pĂ©dagogique et didactiques pour le moins imposants. Sa consistance se compose d’un auditorium de 1.000 places rare en AlgĂ©rie, de 12 amphithéâtres, d’un centre de calcul de 28 salles, d’une bibliothèque de 750 places, d’un bloc pĂ©dagogique de 27 salles et de tant d’autres structures, agrĂ©mentĂ©es par l’implantation dans le site mĂŞme d’une rĂ©sidence universitaire de 5.000 places. L’infrastructure est immense, qui rĂ©unit toutes les conditions pour rĂ©jouir ses pensionnaires certes mais aussi toute la rĂ©gion d’Amizour Ă 25 km au sud ouest de Bejaia, qui y tient lĂ un atout majeur, pour se transformer en ville universitaire. 6.000 places pĂ©dagogiques y sont dĂ©jĂ offertes.En tous cas, la dĂ©cision prise seulement dimanche dernier au ministère de l’Enseignement supĂ©rieur et de la Recherche scientifique d’y « coller » une Ă©cole des sciences et technologies en porte tous les bourgeons.
Y.B/APS