Le Hirak populaire que connaĂ®t l’AlgĂ©rie depuis le 22 fĂ©vrier dernier « ne constitue pas une crise, mais plutĂ´t une solution pour dĂ©raciner tout le système corrompu », a estimĂ© le coordinateur de l’Union dĂ©mocratique et social (UDS non agréé).C’est au cours d’une confĂ©rence-dĂ©bat organisĂ©e jeudi tard dans la soirĂ©e par le collectif des jeunes du village de la CrĂŞte Rouge relevant de la commune d’El Adjiba (Est de Bouira) que Karim Tabou Ă appelĂ© les citoyens de cette rĂ©gion Ă continuer Ă se mobiliser davantage en vue de « renforcer de plus en plus le Hirak .  » Ce mouvement populaire, unique depuis l’AlgĂ©rie indĂ©pendante, constitue une crise pour ceux qui sont dans le système, mais nous, nous le considĂ©rons comme une vĂ©ritable solution pour dĂ©raciner tout le système impliquĂ© dans de graves scandales de corruption », a soulignĂ© le patron de l’UDS, un parti politique de l’opposition non agréé.Dans son discours, l’intervenant est revenu sur les diffĂ©rentes Ă©tapes ayant marquĂ© ce mouvement populaire qu’il qualifie de « rĂ©volution pacifique ».La rĂ©volution a connu plusieurs scĂ©narios montĂ©s par des membres de la bande pour faire croire au peuple que le pouvoir rĂ©pond aux revendications lĂ©gitimes, alors que tous leurs plans ne rĂ©ussissent pas devant la volontĂ© du peuple », a ajoutĂ© l’orateur. Au sujet des arrestations et poursuites judiciaires enclenchĂ©es Ă l’encontre de certaines anciennes figures du système, M. Tabou a jugĂ© qu’il s’agissait d’un « rendement de comptes entre deux clans de la Issaba (gang) ». « Ces arrestations ne traduisent pas la volontĂ© de ce pouvoir de rĂ©pondre aux appels des millions d’AlgĂ©riens Ă quitter le sĂ©rail après 20 ans de règne et de corruption Ă grande Ă©chelle », a-t-il soutenu. Le confĂ©rencier a saisi cette occasion pour appeler la population Ă prĂ©server l’aspect pacifique de ces manifestations qui, a-t-il dit, finiront par faire aboutir les revendications du peuple, Ă savoir notamment l’Ă©dification d’une vĂ©ritable rĂ©publique, d’un Etat de droit et d’une dĂ©mocratie.Par la mĂŞme, le patron de l’UDS a rĂ©itĂ©rĂ© son rejet des prochaines Ă©lections prĂ©sidentielles qui, a-t-il jugĂ©, « ne serviront que le système ». Il a entre temps saisi cette occasion pour prĂ©senter ses propositions d’Ă©lire une instance libre pour gĂ©rer une pĂ©riode de transition durant 6 Ă 12 mois et afin de travailler pour l’organisation d’une vraie Ă©lection prĂ©sidentielle qui nous Ă©lira dĂ©mocratiquement un prĂ©sident propre.
APS/AC