Abdelaziz Kezzar, expert dans le domaine industriel a met en exergue la nécessité de créer et de développer des centres techniques et de laboratoires agrées dans les filières de fabrication de la pièces de rechange en Algérie. La réussite de l’activité de fabrication de la pièce de rechange pour l’industrie automobile, est tributaire de la création et le développement de Centres techniques et de laboratoires agrées dans les différents métiers de cette activité », a précisé M.Kezzar dans une communication intitulée Production et commercialisation des composants et pièces de rechange pour les véhicules. Quelques solutions pour lutter contre la contrefaçon » présentée lors de la 5ème édition du Colloque international sur la contrefaçon en Algérie organisé par le World Trade Center-Algiers.Ces organismes serviront de services d’appui et d’assistance aux sous-traitants, pour l’élaboration des dossiers techniques, et de services de contrôle pour l’homologation des pièces de rechange fabriquées ou importées, a-t-il expliqué. L’expert est également revenu sur l’état des lieux du secteur automobile en Algérie, expliquant qu’il y ’a un marché primaire qui vient à peine de démarrer et a besoin de se structurer d’avantage pour assurer son développement et sa pérennité. Et d’autre part, il existe un marché secondaire, celui de la pièce de rechange, très dynamique, mais complètement déstructuré, selon l’expert. Il également souligné que le parc automobile en Algérie est de 6 millions de véhicules, tandis que le parc automobile vieillissant est de plus 50% des véhicules lesquels ont plus de 20 ans.Selon l’expert, la consommation relative en pièces de rechange, elle est estimée à 1,5 milliard de dollars pour l’année 2018. Abordant ce qu’il a qualifié de « paramètres aggravants », M.Kezzar a relevé « la mauvaise qualité de la pièce de rechange, mise sur le marché, pièces contrefaites, d’une part et l’absence de procédures et de moyens rigoureux de contrôle de la conformité des pièces de rechange importées.
S.F