La démographie galopante oblige. En évolution constante dans les zones rurales et montagneuses, l’absence d’informations entre l’administration locale et les agriculteurs fait énormément défaut. Dans d’autres cas, ce sont des conflits d’intérêts personnels qui priment sur l’intérêt général et le développement local des communes et régions du pays.
« Nous n’avons aucune information sur les aides de l’Etat. Nous n’avons aucune idée sur les programmes d’accompagnements et fond de crédits accordés aux agriculteurs. Autrement dit, les prix de tous ces fruits et légumes, vont se situer entre 30 et 100 da/Kg », selon plusieurs agriculteurs que nous avons rencontrés dans des fermes agricoles aussi bien dans la commune de Ait Mouhli, wilaya de Sétif, et les communes de Bouhmza, Beni Maouche et Oued Amizour wilaya de Bejaia.
Preuve à l’appui, Ayadi Douadi producteurs de plusieurs produits en fruits et légumes, nous conduit en compagnie d’un autre agriculteur Mohand Arab, un jeune de 27 ans, vers une station de Sonelgaz et des Eaux qui dépendent de la commune de Bouselam wilaya de Sétif. « Ce sont des projets qui sont opérationnelle depuis 15 ou 20 ans. L’eau existe à flot. Le bien de la nature existe partout. Mais, hélas ! » et d’ajouter « Sonelgaz peut alimenter les fermes agricoles avec quelques poteaux seulement en énergie électrique et le gros des problèmes et difficultés des agriculteur seront résolu. Mais, malheureusement, tout le monde parle de la cherté des prix, mais, personne ne s’en soucie de toutes ces fermes agricoles qui sont à l’arrêt et d’autres continuent de survivre ou de travailler à perte. Je dirais que cette situation conduit vers l’arrêt de la production des fruits et légumes dans notre région », ont-ils regrettés. Ce sont de petites exploitations qui permettent juste fructifier la terre des ancêtres au lieu de se jeter dans la revente des produits au marchés noirs.
Le prix des engrais que l’on achète Ă raison de 18000 DA au marchĂ© noir au lieu du prix rĂ©el de 7000 DA/Quintal, pour ceux qui possèdent la carte d’agriculteurs et pour d’autres sans choix, sont obligĂ© de payer le prix au marchĂ© Ă dĂ©faut de carte d’agriculteurs, constitue un casse-tĂŞte continue en plus de tous les risques naturels et celles des animaux sauvages tel que les Ă©lĂ©phants et les chacals qui dĂ©truisent les champs agricoles. Au demeurant. La commune d’Ait Mouhli, vient de crĂ©er une association composĂ© d’agriculteurs et des ingĂ©nieurs en agronomie, afin de recenser les prĂ©occupations des agriculteurs et agire dans un cadre organiser pour apporter des solutions et contribuer un tant soi peu adĂ©veloppement de l’agriculture locale.
Le mal des intermédiaires
Assoiffé par le gain facile, intermédiaires travaillant au noir ou commerçants ambulants avec des registres de commerces, ne se gênent aucunement de doubler ou tripler les prix des produits des fruits et légumes. Sans aucun contrôle, on retrouve cette forme de commerce informel, tout au long des routes au niveaux des villages, communes, daïras, wilaya et dans dès les routes nationales au point de gêner la circulation routière, cette activité est un secret de polichinelle.
Au lieu de créer des marchés en bonne et de la forme pour permettre aux petits agriculteurs de vendre leurs produits dans un cadre légale et organisé et mettre un terme à l’anarchie qui règne.
Continuant de travailler avec les moyens rationnels et résister à tous les manques et obstacles quotidiens, ce sont des dizaines d’agriculteurs que algerie62 a rencontré dans les fermes agricoles, aussi bien dans la wilaya de Bejaia et Sétif pour justement, aller au fond des problèmes pour écouter les producteurs et visiter les lieux en compagnies des producteurs en activité dans leurs exploitations. L’adage des agriculteurs résume tout en quelques lignes. « Si le fellah, fait tous ces calculs, il abandonnera le travail de la terre… », dit-on depuis des siècles.
A.C