Le Mouvement El Islah a mis en avant, samedi Ă Alger, l’impĂ©ratif d’aller urgemment vers les assises de dialogue pour dĂ©battre des voies de sortie de la crise actuelle que traverse le pays, avec l’implication des diffĂ©rents acteurs de la scène nationale. Dans son allocution lors de la rĂ©union du Bureau du mouvement de la wilaya d’Alger, le prĂ©sident d’El Islah, Filali Ghouini a mis l’accent sur l’urgence d’aller vers les assises de dialogue et de concertation pour dĂ©battre des voies de sortie de la crise actuelle que traverse le pays, un dialogue qui, selon le mĂŞme responsable, « rassemblera les diffĂ©rents acteurs de la scène nationale ainsi que les reprĂ©sentants et les initiatives issues du Hirak populaire ».Pour M. Ghouini, El Islah rejette toute exclusion ou marginalisation pouvant entraver de nouveau le parcours du Mouvement, en raison de « certaines parties agissant hors de la lĂ©gitimitĂ© constitutionnelle, dissimulĂ©es sous le couvert de la pĂ©riode de transition, qui Ĺ“uvrent malheureusement Ă limiter toute la scène politique et l’ensemble des acteurs du pays forces vives politiques, syndicales et associatives uniquement Ă leurs entitĂ©s.RĂ©itĂ©rant le refus par El Islah de tout processus irrĂ©flĂ©chi et incertain » susceptible de conduire le pays vers un vide constitutionnel, dĂ©viant ainsi de la trajectoire de la loi fondamentale et ouvrant la porte aux tentatives d’accès au pouvoir hors du cadre constitutionnel, M. Ghouini a plaidĂ© pour l’Ă©laboration urgente de la loi organique relative Ă l’autoritĂ© nationale chargĂ©e de l’organisation et de la surveillance des Ă©lections », afin d’organiser l’election prĂ©sidentielle dans les meilleurs dĂ©lais.Par ailleurs, le prĂ©sident d’El Islah a Ă©voquĂ© la question de la lutte contre la corruption, renouvelant la position du parti qui appelle la justice Ă traiter les dossiers avec responsabilitĂ©, en leur consacrant le temps nĂ©cessaire, loin de toute pression », estimant qu’il est temps pour la justice de prendre en considĂ©ration, en toute transparence, les contenus des rapports de la Cour des comptes, Ă©laborĂ©s ces dernières annĂ©es, en vue de suivre la gestion de l’argent public et d’Ĺ“uvrer dans les plus brefs dĂ©lais Ă la restitution des deniers publics et des biens du peuple algĂ©rien.A cette occasion, il a rĂ©itĂ©rĂ© le soutien du mouvement aux revendications lĂ©gitimes exprimĂ©es par le peuple algĂ©rien lors du hirak populaire, et son refus de toute tentative d’ingĂ©rence Ă©trangère dans les affaires internes du pays, quelle que soit son origine ou sa forme, soulignant que les AlgĂ©riens sont capables de traiter leurs diffĂ©rentes affaires selon les voies et mĂ©canismes qu’ils souhaitent.
Y.A