La France expulse 1525 AlgĂ©riens en situation irrĂ©gulières, selon le rapport parlementaire publiĂ© mercredi, soulignant que les expulsions forcĂ©es ont coĂ»tĂ© Ă l’Etat une enveloppe de 468 millions d’euros.
Selon les travaux de deux dĂ©putĂ©s, les dĂ©parts d’étrangers en situation irrĂ©gulière ont coĂ»tĂ© Ă l’Etat français 500 millions d’euros en 2018, dont 468 millions d’euros pour les expulsions forcĂ©es. Le coĂ»t moyen par personne est estimĂ© Ă environ 14.000 euros, alors que le coĂ»t moyen d’un retour aidĂ©, une aide matĂ©rielle et financière pour retourner volontairement dans le pays d’origine, est entre 2 500 et 4 000 euros, pour un coĂ»t global de 26 millions d’euros. Pour l’annĂ©e, les autoritĂ©s ont enregistrĂ© 15.677 retours forcĂ©s contre 12.547 en 2011. Il y a eu 6.845 retours aidĂ©s contre 13.584 en 2011, selon le rapport qui se base sur les chiffres du ministère de l’IntĂ©rieur. Outre les AlgĂ©riens, 2.112 Albanais, 1.909 Roumains ont Ă©tĂ© forcĂ©s de quitter le territoire français. En 2018, Il y a eu 30.276 dĂ©parts d’étrangers en situation irrĂ©gulière de la France mĂ©tropolitaine contre 26.783 en 2017, indique le rapport, citant 7.754 dĂ©parts spontanĂ©s, 15.677 Ă©loignements forcĂ©s et 6.845 Ă©loignements et dĂ©parts aidĂ©s. Les deux dĂ©putĂ©s ont Ă©galement indiquĂ© dans leur rapport que sur les 24.531 personnes retenues en mĂ©tropole en centres de rĂ©tention administrative CRA en attendant une Ă©ventuelle expulsion en 2018, seules 40 % des personnes ont Ă©tĂ© Ă©loignĂ©es.      Dans un autre rapport, des associations ont dĂ©noncĂ© l’enfermement des Ă©trangers dans des centres de rĂ©tention administrative qui s’est, selon elles, fortement aggravĂ© depuis l’arrivĂ©e au pouvoir d’Emmanuel Macron.  Ainsi, l’annĂ©e 2018 a Ă©tĂ© marquĂ©e par l’enfermement en France de 45.000 personnes Ă©trangères, dont 3.640 AlgĂ©riens, y compris les plus vulnĂ©rables, en centres de rĂ©tention administrative CRA, a indiquĂ© le rapport Ă©laborĂ© par plusieurs associations. Chacune de ces personnes est entrĂ©e dans un centre de rĂ©tention entre le 1er janvier 2018 et le 31 dĂ©cembre 2018, pour n’en ressortir qu’à quarante-cinq jours plus tard, libre, assignĂ©e Ă rĂ©sidence, hospitalisĂ©e ou Ă©loignĂ©e de force, prĂ©cise le rapport, soulignant qu’Ă compter du 1er janvier 2019, cette privation de libertĂ© pourra durer jusqu’à 90 jours, en raison d’une nouvelle loi. Nos associations ont ainsi constatĂ© les consĂ©quences inquiĂ©tantes de ce durcissement Ă travers l’angoisse des personnes enfermĂ©es, des automutilations, des grèves de la faim, des tentatives de suicide et le dĂ©cès d’une personne par pendaison« , a indiquĂ© le rapport, prĂ©cisant que des personnes sont placĂ©es en centres de rĂ©tention pour des Ă©loignements programmĂ©s vers des pays oĂą leur vie est potentiellement en danger.