Des centaines de manifestants ont organisé ce matin, un important sit in devant le palais de la justice sidi m’Hamed à Alger, afin de libérer les détenus politiques. Venus nombreux pour s’informer sur la délibération de l’audience concernant le jugement de quatre détenus qui ont brandit le drapeau amazighe dans les marches du Hirak à Alger, dont Mme Samira Messous, la foule n’a pas manqué d’exprimer le soutiens indéfectible au détenus incarcérés à la prison d’El Harrach et qui attendent que justice soit faite. Déterminé de continuer la lutte pacifique pour la légitimité politique et la démocratie au sens propre du mot, des dizaines de manifestants ont brandit hauts et forts des pancartes pour dénoncer l’injustice et l’arbitraire qui touches des manifestants pacifiques qui n’ont fait qu’exprimer leurs droits légitimes qui commencent tout d’abord, par la liberté d’expression qui constitue le levier de construction d’un Etat de droit. « Ya Amirouche ya Si l’Houas : Lakhdar Bouragaa en prison à El Harrach !!! », « Libérez les détenus !!», « Rendez-nous nos enfants injustement incarcérés », ont-ils scandés. Commençant par la famille des détenus, citoyens et militants de plusieurs partis politique, dont le RCD, FFS, PT, PST, l’association RAJ et plus qui luttent pour la justesse de la cause démocratique, ont tous exprimé leurs rejet de la dictature et la main mise sur l’indépendance de la justice et la liberté d’expression au sens large du terme.
« Le juge était compréhensif »
Me Ait Mimoune qui fait partie des avocats bénévoles pour défendre la libération des détenus, n’a pas tardé à livrer les premières informations qui sortent de l’audience pour faire part de la qualité du juge chargé de l’affaire. « Le juge était cool et souriant. Il donne l’aire de quelqu’un qui a compris les enjeux politiques qui entravent le bon déroulement des procédures de la justice » a-t-il révélé en marge de marge de l’audience. Les journalistes et les citoyens qui sont nombreux à dénicher les moindre informations concernant l’audience, n’ont pas manqué de glisser les quelques mots qui font mal au pays. « Le juge est juste. Mais, malheureusement, on attend toujours les coups du téléphones comme d’habitude avant de délibérer». Cela veut dire que la justice instrumentalisé ne peut en aucun rétablir la confiance entre le peuple et son gouvernement, ont-ils souligné.
Y.B