Les importations des céréales de l’Algérie ont reculé de 12,54% durant les sept premiers mois de 2019 pour atteindre près de 1,62 milliard de dollar.
De janvier à juillet derniers, les importations des céréales ont atteint 1,617 milliard de dollar, contre 1,849 milliard durant la même période de l’année dernière, enregistrant ainsi une baisse de -12,54%, selon les données statistiques de la direction des études et de la prospective des Douanes DEPD.A noter que cette tendance baissière des importations des céréales est appelée à se poursuivre durant les prochains mois, encouragée par une importante production nationale enregistrée durant la saison 2018-2019. A ce propos, le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Cherif Omari avait annoncé récemment une nette amélioration du rendement de la filière céréalière, qui permettra à l’Algérie de se passer de l’importation notamment d’orge et de blé dur. Les premières données statistiques de la saison moisson-battage 2018-2019, font ressortir la production de plus de 60 millions de quintaux de céréales toutes catégories confondues à l’échelle nationale, a souligné le ministre mardi dernier lors d’un atelier national sur la filière céréalière, saluant la dynamique progressive que cette filière connaît en termes de production et de collecte. Il a été procédé cette année, a-t-il poursuivi, à la promotion des mécanismes de production, l’intensification de la collecte, l’optimisation des interventions de l’Office algérien interprofessionnel de céréales OAIC et des coopératives, ainsi que l’organisation professionnelle, lesquels sont autant de facteurs ayant permis de réduire les importations et garantir l’équilibre de la balance de paiements. A ce propos, M. Omari a indiqué que le pays avait économisé plus d’un 1 milliard de dollars grâce aux mesures initiées pour rationaliser les importations de blé tendre et soutenir la production locale du blé dur et d’orge. Le Trésor avait réussi à économiser, grâce aux mesures prises par le Gouvernement relatives à la rationalisation des importations et du transport, plus d’un 1 milliard de dollars du fait de la réduction des quantités de blé tendre importées, le soutien de la production et de la collecte de l’orge et du blé dur. Il a fait savoir que son secteur s’atteler à l’élaboration d’un plan d’action pour le développement de la filière céréalière, notamment le blé tendre, lequel sera soumis au gouvernement conformément aux instructions du Premier ministre. M.Omari a, dans ce contexte, fait état de la mise en place d’un groupe de travail chargé de l’élaboration d’une étude approfondie sur les moyens de réduire les importations du blé tendre, précisant qu’il s’agit notamment de rationaliser les importations à travers la régulation du marché des céréales et l’approvisionnement des minoteries. A cet effet, une commission intersectorielle regroupant les secteurs de l’agriculture, des finances, de l’industrie et du commerce a été installée dernièrement, a-t-il rappelé.Il s’agit aussi, selon le ministre, de booster la production nationale, notamment en étendant la culture des céréales au Sud et la rationalisation de la consommation de blé tendre et l’encouragement de la consommation de l’orge et du blé dur.
N.A