Le prĂ©sident du Syndicat national des magistrats SNM, Issaâd Mebrouk, a annoncĂ©, vendredi Ă partir de Tipasa, la mise en place d’un groupe de travail composĂ© de cadres du ministère de la Justice et du partenaire social pour modifier les mĂ©canismes rĂ©gissant les salaires des magistrats.
Dans une dĂ©claration Ă la presse en marge des travaux de la 1ère session ordinaire du Conseil national du SNM, Ă l’Ecole supĂ©rieure de la magistrature de KolĂ©a Tipasa, M. Mebrouk a prĂ©cisĂ© que la rencontre, mercredi dernier, des membres du bureau exĂ©cutif du syndicat avec le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Belkacem Zeghmati, avait donnĂ© lieu Ă plusieurs dĂ©cisions, notamment « la mise en place d’un groupe de travail rĂ©unissant des reprĂ©sentants des directions exĂ©cutives du ministère du secteur et des membres du bureau exĂ©cutif du syndicat pour examiner les moyens de modifier les mĂ©canismes et les textes rĂ©gissant les salaires des magistrats ».La rĂ©vision des salaires est une « revendication rĂ©currente » des magistrats qui estiment que leur situation sociale, en termes de soins de santĂ©, de logement et de salaire, ne correspond pas Ă la nature des missions et des obligations qui leur sont confiĂ©es, a-t-il affirmĂ© Ă l’ouverture de la 1ère session ordinaire du Conseil national du syndicat.La rencontre tenue avec le ministre, Ă la demande du SNM, a Ă©tĂ© « franche et dĂ©cisive » et a permis de soumettre toutes les prĂ©occupations socioprofessionnelles, a soulignĂ© M. Mebrouk, ajoutant que « le ministre Ă©tait rĂ©ceptif Ă toutes les questions soumises et des dĂ©cisions immĂ©diates ont Ă©tĂ© prises ».
Le syndicat des magistrats promet des élections transparentes et régulières
Il s’agit notamment de l’engagement du ministre du secteur Ă opĂ©rer un mouvement dans le corps de la magistrature « au terme de la rĂ©vision annuelle des listes Ă©lectorales et de la pĂ©riode de recours », a-t-il prĂ©cisĂ©, ajoutant que M. Zeghmati s’est Ă©galement engagĂ© Ă ce que ce mouvement soit « à la hauteur des aspirations des magistrats ».D’autres dĂ©cisions immĂ©diates ont, Ă©galement, Ă©tĂ© prises concernant des questions d’ordre socioprofessionnel qui Ă©taient toujours en suspens, dont des dĂ©cisions de promotion en faveur des magistrats et l’octroi de la prime de location pour les magistrats mariĂ©s. Au terme de la rencontre, l’actuel ministre de la Justice s’est engagĂ© Ă laisser les portes du dialogue ouvertes entre les membres du SNM et le ministère de la Justice aux niveaux central et local », a poursuivi M. Mabrouk. M.Mabrouk avait indiquĂ© Ă l’ouverture des travaux que le nombre adhĂ©rents au syndicat Ă©tait passĂ© de 320 magistrats au lendemain de la tenue de la session extraordinaire en avril dernier, Ă 1.660 juges actuellement, qualifiant le rythme d’adhĂ©sion de « lent », en ce sens que le nombre d’adhĂ©rents n’avait toujours pas atteint la moitiĂ© du nombre global de magistrats, estimĂ© Ă plus de 4.000, a-t-il fait savoir. ll a expliquĂ© cette lenteur par plusieurs raisons empĂŞchant la rĂ©alisation de l’objectif escomptĂ©, dont « un dysfonctionnement organique, un problème de communication et les convictions des magistrats », appelant les membres du Conseil national des magistrats « à intensifier et redoubler d’efforts »,d’autant qu’il s’agit d’un syndicat reprĂ©sentatif revĂŞtant un caractère lĂ©gal, installĂ© pendant le Hirak populaire.Le syndicale exige beaucoup de sacrifices, de courage et la conjugaison des efforts de tous pour Ĺ“uvrer Ă la rĂ©alisation de plusieurs projets, dont la participation Ă la rĂ©forme du système juridique, l’AlgĂ©rie Ă©tant en phase d’introduire des changements importants au le système lĂ©gislatif et constitutionnel.Les travaux de la 1ère session ordinaire du SMA se poursuivront, Ă huis clos jusqu’Ă samedi soir et seront sanctionnĂ©s par l’adoption d’une dĂ©claration finale.
S.F