Une convention a Ă©tĂ© signĂ©e, lundi Ă Alger, entre les ministères de l’Enseignement supĂ©rieur et de l’Agriculture et une commission sectorielle permanente mise en place pour la coordination et le dĂ©veloppement de la recherche scientifique dans le secteur agricole. La cĂ©rĂ©monie d’installation de la commission et de signature de la convention a Ă©tĂ© prĂ©sidĂ©e par le ministre de l’Enseignement supĂ©rieur et de la recherche scientifique, Tayeb Bouzid, et le ministre de l’Agriculture, du dĂ©veloppement rural et de la pĂŞche, Cherif Omari, en prĂ©sence du ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Belkheir Dadamoussa. A l’issue de l’installation de la commission permanente, M. Omari a prĂ©cisĂ© que celle-ci constitue un nouveau jalon dans l’Ă©difice de dĂ©veloppement du monde agricole forĂŞts et pĂŞche et le couronnement d’un long processus global visant Ă assurer une participation effective dans la gestion, le suivi et l’Ă©valuation des activitĂ©s de recherche scientifique dans le secteur en vue de cerner et lever les lacunes et dĂ©finir le perspectives de la recherche scientifique dans le domaine agricole.
Anticiper les besoins du secteur agricole
L’installation de cette commission vise aussi Ă Â cristalliser les efforts par la promotion, la coordination et l’Ă©valuation des activitĂ©s et aboutir Ă la mise en place d’une stratĂ©gie de dĂ©veloppement de la recherche, d’appui Ă la formation des chercheurs, d’amĂ©lioration de leurs compĂ©tences et vulgarisation des rĂ©sultats de la recherche scientifique au service du dĂ©veloppement du monde agricole. Le ministre de l’Agriculture a estimĂ© que les enjeux en matière de dĂ©veloppement agricole, de dĂ©veloppement des systèmes de production et de consommation et de rĂ©duction de la dĂ©pendance dans plusieurs filières nous imposent de trouver les meilleures voies qui permettent de continuer Ă Â hisser la production et la productivitĂ© au moyen de la technique et de l’innovation scientifique, soulignant que l’option stratĂ©gique de modernisation de l’agriculture en AlgĂ©rie n’est pas nouvelle car elle sous-tend tout acte de dĂ©veloppement. Concernant la convention de coopĂ©ration, M. Omari a indiquĂ© qu’elle s’inscrit dans le cadre de l’appui aux systèmes de recherche et de dĂ©veloppement y compris l’orientation agricole devenue impĂ©rative vu les nouveaux besoins des producteurs et diffĂ©rents opĂ©rateurs Ă©conomiques dans la conjoncture actuelle marquĂ©e par la mondialisation de l’Ă©conomie notamment agricole outre la libĂ©ration des marchĂ©s, la privatisation et la dĂ©centralisation.
Enseignement supérieur et de la recherche scientifique
De son cĂ´tĂ©, le ministre de l’Enseignement supĂ©rieur et de la recherche scientifique a indiquĂ© que l’installation de cette commission et la signature de la convention de coopĂ©ration « est un tournant dĂ©cisif pour consolider la coopĂ©ration Ă©troite et hisser la coordination sectorielle », ce qui permet de renforcer la relation entre les centres et unitĂ©s de recherche scientifique avec le secteur Ă©conomique et social.Il a insistĂ© sur l’impĂ©ratif de « valoriser les rĂ©sultats de la recherche scientifique et de moderniser l’agriculture Ă travers l’utilisation de l’outil numĂ©rique pour rationnaliser l’exploitation des terres agricoles, rationnaliser l’utilisation des eaux et des engrais, adapter la mĂ©canisation agricole et passer progressivement au mode de l’agriculture de prĂ©cision.
Enseignement et formation professionnelle
Le ministre de l’Enseignement et de la formation professionnels a indiquĂ© que son secteur veille Ă ouvrir la formation dans de nouveaux mĂ©tiers dans le domaine de l’agriculture « en adaptation avec les derniers dĂ©veloppements, soulignant la nĂ©cessitĂ© de « mettre en application les rĂ©sultats de la recherche scientifique pour concrĂ©tiser l’efficacitĂ© et rĂ©aliser un dĂ©veloppement durable, Ă travers l’intensification de la coordination entre les diffĂ©rents secteurs.A cette occasion, le directeur de la recherche scientifique et du dĂ©veloppement technologique au ministère de l’Enseignement supĂ©rieur, Abdelhafid Aoureg a relevĂ© le manque de chercheurs permanents dans le domaine de l’agriculture et des sciences agricoles, prĂ©cisant que 300 chercheurs permanents activent actuellement dans six instituts outre 2800 chercheurs qui exercent dans les laboratoires et unitĂ©s de recherche scientifique.