Dernier meeting de la révolution algérienne, le 17 juin 1962 à Beni Maouche Béjaia, les chefs de la révolution Algérienne 1954-1962, dont, Krim Belkacem, Mohamed Boudiaf, Ait Ahmed, Mohand Oulhadj, Amirouche, Si Himimi, ont réuni des milliers d’habitants qui sont venus de plusieurs villes et villages, afin de reconnaitre le sens du sacrifice et rendre hommage aux martyrs de la révolution Algérienne. 1014 martyrs de beni Maouche sur 1.5 millions qui sont tombés aux champs d’honneur pour l’indépendance du pays le 05 juillet 1962, le sang des martyrs continue d’interpeller les consciences et rappeler les souvenirs lointains. Trois points essentiels abordés, lors dernière rencontre entre la population et les chefs historiques qui ont reconnu, averti et tracés les jalons de l’Algérie post indépendance, avant de mettre le peuple face à son avenir. D’abord,  il y a eu le choix de la commune de Beni Maouche qui a enregistré 1014 martyrs  sur le nombre de 1.5 millions de martyrs qui sont tombé aux champs d’honneur pour l’indépendance nationale. Le choix de beni Maouche,  était un choix de stratégie politique et également en guise de reconnaissance  aux sacrifices de la population qui a payé un très lourd tribut, l’instar de toutes les régions du pays, selon de nombreux témoignages. Le deuxième point politique engageant l’avenir du peuple, était de dénoncer la réunion du mois de juin 1962, connu par la crise d’été qui a réuni les responsables politiques du CNRA, dont bon nombre d’entre eux, dont Ahmed Ben Bella qui a comploté pour la prise du pouvoir à partir de  Tripoli (Libye) en commençant par l’emprisonnement de Hocine Ait Ahmed,  afin d’installer le clan d’Oujda  au pouvoir politique de l’Algérie après l’indépendance. Sans consensus et au détriment de la volonté du peuple Algériens unit et solidaire contre le colon français, la réunion a été interrompu. Saïd Bouhadja, ex président de l’APN qui revient par la grande porte, et ce, par principe et respect à la mémoire des martyrs a refusé de se présenter la 2é fois à la présidence de l’APN, n’a pas pu cacher ses larmes en rappelant son engagement avec feu Krim Belkacem. « Krim Belkacem, m’avait demandé de lui garder quelques photos souvenir de cette rencontre à beni maouche.je lui ai promis de lui transmettre les photos. Mais, malheureusement, je ne l’ai pas revu depuis et vous connaissez l’histoire de ce qui s’est passé dans le pays depuis l’indépendance nationale », a-t-il déploré. Pour l’histoire, un cadre lui a été transmis en mains propre toute en souhaitant visiter beni Maouche un jour ou l’autre pour se rappeler les grands évènements de la révolution algérienne.  Le troisième point qui a été abordé lors de cette rencontre histoire qui reste inconnu auprès de l’opinion public national, consiste à réfléchir ensemble pour se préparer aux conséquences d’une Algérie indépendante gouverné par des clans qui placent leurs intérêts personnels et partisans au détriment du peuple, a-t-on appris auprès de nombreux témoignages, dont le professeur Saïd Chibane et bien d’autres témoins concordants.
A.C