Des milliers d’Ă©tudiants de plusieurs universitĂ©s du pays ont marchĂ© pacifiquement ce mardi, afin de rĂ©itĂ©rer leurs revendications Ă commencer par exiger le dĂ©part des symboles de l’ancien système avant toute nĂ©gociation et dialogues. Moins nombreux que la 16Ă© marche pour le dĂ©part des symboles du rĂ©gime corrumpu, les Ă©tudiants ont pensĂ©s aux Ă©xamens du bac pour ne pas perturber les nouveaux bacheliers, selon de nombreux tĂ©moignages des Ă©tudiants. A Constantine, des Ă©tudiants, les filles en plus grand nombre, ont sillonnĂ© les principales avenues du centre-ville, brandissant des banderoles rĂ©clamant le « changement profond du système. Ils ont scandĂ© des slogans appelant notamment Ă l’application des articles 7 et 8 de la Constitution qui stipulent que le peuple est la source du pouvoir qu’il exerce par l’intermĂ©diaire des institutions qu’il se donne. Les manifestants ont Ă©galement exprimĂ© leur refus de voir participer les figures de l’ancien système dans un Ă©ventuel dialogue. A SĂ©tif, des dizaines d’étudiants des universitĂ©s « Ferhat Abbas » et Mohamed-Lamine Debaghine ont saluĂ© les poursuites judiciaires Ă l’encontre des anciens responsables et appelĂ© Ă la poursuite de la campagne d’assainissement de la scène politique jusqu’à l’élimination de toutes les figures de la corruption impliquĂ©es dans la dilapidation de l’argent public. Ils ont Ă©galement appelĂ© au dĂ©part de l’actuel gouvernement qui « ne bĂ©nĂ©ficie pas de la confiance populaire, ont-ils estimĂ©. Dans l’ouest du pays, quelques dizaines d’étudiants d’Oran, rassemblĂ©s Ă la place 1er novembre, ont appelĂ© à « une solution consensuelle pour le règlement de la crise politique actuelle, appelant à « construire le pays sur des bases saines et solides. A Sidi Bel-Abbès, des Ă©tudiants ont observĂ©, durant leur marche, une halte devant la cour de justice, pour appeler les juges Ă intensifier la lutte contre la corruption et les poursuites contre ceux qui ont dilapidĂ© les deniers publics. A Nâama, quelques dizaines d’étudiants et d’enseignants ayant pris part Ă un sit-in au sein du campus universitaire ont demandĂ© « une deuxième rĂ©publique. Dans le centre du pays, des Ă©tudiants ont Ă©galement marchĂ© pacifiquement pour rĂ©itĂ©rer leurs slogans habituels en faveur d’une pĂ©riode de transition gĂ©rĂ©e par des personnalitĂ©s crĂ©dibles n’ayant pas fait partie de l’ancien système, rejetant tout dialogue avec l’actuel gouvernement. Ils Ă©taient quelques centaines d’étudiants Ă Tizi Ouzou et une dizaine du campus Akli Mohand Oulhadj, Ă Bouira. Leur nombre Ă©tait plus important Ă Bejaia oĂą des Ă©tudiants ont marchĂ© pour exprimer leur rejet d’une prochaine prĂ©sidentielle et exiger une pĂ©riode de transition Ă mĂŞme de prĂ©parer les conditions optimales de probitĂ© et transparence nĂ©cessaires Ă son organisation. A noter qu’aucun dĂ©passement n’a Ă©tĂ© enregistrĂ© lors de ces marches qui se sont dispersĂ©es dans le calme.
Y.B