Sans doute inspirés par le mouvement populaire qui bat son plein dans le pays depuis le 22 février dernier, les supporter de plusieurs clubs de football montent au créneau depuis la fin du championnat de l’élite en particulier pour réclamer à leur tour des changements.
A peine quelques jours passés de la clôture du championnat, des fans de plusieurs clubs sortent dans la rue dans un ‘’hirak’’ footballistique qui ne dit pas son nom, revendiquant le départ des dirigeants de leurs formations respectives.En effet, rien que pour ce week-end, les supporters de l’ES Sétif, l’USM Bel Abbès, le CS Constantine et le MO Béjaïa ont fait entendre leurs voix. Leurs homologues d’autres clubs devraient les suivre dans les prochains jours. L’on pense en particulier à ceux du MC Oran, qui ont prévu de marcher dimanche pour réclamer le départ de tous les actionnaires du club.Autre revendication commune des supporters ‘’révoltés’’ de la plupart des clubs : des entreprises publiques pour gérer leurs équipes favorites.Une autre preuve de l’échec de l’expérience professionnelle dans le sport-roi du pays, un mode de gestion pour lequel la Fédération algérienne de la discipline avait opté ‘’forcée’’ lors de l’été 2010. Elle voulait répondre favorablement aux instructions des instances footballistiques internationales et éviter par là même aux clubs algériens d’éventuelles interdictions de participation dans les compétitions africaines et mondiales, synonyme d’isolement.Seulement, cet empressement à prôner ce mode de gestion a plutôt compliqué la situation des clubs algériens concernés dont les sociétés sportives par actions (SSPA), créées depuis sont pratiquement toutes en faillite.Les plus chanceux parmi les 32 clubs professionnels des deux premiers paliers ont bénéficié de l’accompagnement d’entreprises publiques, à l’image du MC Alger, CS Constantine, JS Saoura et dernièrement le CR Belouizdad.Une manière de faire qui a suscité la polémique, étant donné que chez les autres clubs l’on n’hésite pas à crier à l’injustice. Et du coup, l’on insiste pour avoir leur part du ‘’gâteau’’.Cette revendication est aussi motivée par « les limites de gestion montrées par les responsables des clubs », reproche-t-on à ces derniers dans les milieux de ces formations.