Encourager l’intelligence Ă©conomique et l’efficacitĂ© managĂ©riale des entreprises, fruit d’un système Ă©ducatif performant, constituent des facteurs essentiels du dĂ©veloppement Ă©conomique du pays, a estimĂ© l’Ă©conomiste et l’expert financier Dr Abdelhak Lamiri.
Animant une confĂ©rence intitulĂ©e Perspectives d’Ă©volution de l’Ă©conomie algĂ©rienne au niveau de l’Ecole de formation professionnelle « INSIM » Ă Alger, le professeur Lamiri a fait savoir qu’un pays puissant Ă©conomiquement s’appuie sur la qualitĂ© de son système Ă©ducatif, universitĂ©, recherche et DĂ©veloppement, formation des cadres, jugeant cet aspect comme principal facteur de rĂ©ussite.L’Ă©conomiste cite comme autre facteur, l’aspect de l’efficacitĂ© managĂ©riale de l’ensemble des institutions et entreprises. Sans un bon management, les richesses d’un pays sont dĂ©truites ». A bdelhak Lamiri a relevĂ© la nĂ©cessitĂ© de la mise en place d’une institution cerveau permettant de coordonner l’ensemble des politiques sectorielles du pays. Pour l’Ă©conomiste, trois scĂ©narios sont Ă envisager pour l’Ă©conomie algĂ©rienne, le premier Ă©tant la stagnation dans le cas oĂą les dĂ©cisions prises viennent dans la continuitĂ© de celles Ă©laborĂ©es prĂ©cĂ©demment. Le deuxième scĂ©nario moyen consiste au financement des infrastructures mais aussi celui du management des institutions du pays. Enfin, si on vise une politique d’émergence, nous devons nous focaliser sur l’investissement dans l’industrie du savoir, la modernisation de l’Ă©ducation, la R&D et une meilleure gestion Ă©conomique et institutionnelle mais Ă©galement opter pour plus de dĂ©centralisation ». Pour cet expert, s’appuyer sur une institution regroupant « les meilleurs cerveaux du pays » pour mettre en place une stratĂ©gie Ă©conomique sur le long terme, demeure une nĂ©cessitĂ©, estimant que l’accumulation de plans sectoriels n’est pas efficace contrairement Ă un plan multisectoriel Ă©tabli par des experts au profit d’une institution nationale planificatrice unifiĂ©e.
Les ressources humaine au coeur du dĂ©veloppement de l’entreprise
Durant le dĂ©but des annĂ©es 2000, l’AlgĂ©rie s’est attelĂ©e Ă financer le dĂ©veloppement de diffĂ©rentes infrastructures, logements et rĂ©seaux routiers notamment Ă travers des plans de relance, a rappelĂ© l’orateur. Sauf que les pays qui ont Ă©mergĂ© Ă©conomiquement, comme l’Inde, ont investi 80 Ă 90% de leurs ressources financières disponibles au profit de l’aspect micro-Ă©conomique avant de songer Ă financer les entreprises et institutions du pays« , a fait savoir le confĂ©rencier, prĂ©cisant que cela a coĂ»tĂ© plus de 900 milliards de dollars Ă ce pays.Par ailleurs, M. Lamiri a soulignĂ© l’intĂ©rĂŞt pour que soient cĂ©dĂ©es certaines prĂ©rogatives politiques aux experts techniques au profit des choix stratĂ©giques du pays. Le confĂ©rencier a Ă©galement Ă©numĂ©rĂ© les problĂ©matiques Ă gĂ©rer pour le futur gouvernement tels que « l’excès de centralisation, l’organisation Ă©conomique peu efficace, la faiblesse managĂ©riale et la dĂ©pendance Ă©conomique aux hydrocarbures ».Cependant, il y a eu des dĂ©cisions positives au cours des dernières annĂ©es, quoique insuffisantes, comme le paiement de la dette, le financement d’infrastructures stratĂ©giques et la crĂ©ation d’un fonds de rĂ©gulation« .
N.A