L’Organisation nationale des moudjahidine ONM a affirmĂ©, mardi, que la voie de sortie de la crise politique que traverse le pays consiste en la prĂ©paration responsable et la rĂ©union des conditions idoines d’un dialogue national auquel participent tous les acteurs nationaux. Si la gravitĂ© de la crise Ă©tait aujourd’hui une conviction partagĂ©e par tous les acteurs influents dans l’orientation du processus national, la seule voie Ă mĂŞme d’y remĂ©dier consiste en la prĂ©paration responsable ainsi que la rĂ©union des conditions idoines pour engager un dialogue national auquel prendront part tous les acteurs nationaux, a indiquĂ© l’ONM dans un communiquĂ©.Pour l’ONM, il est de son devoir de contribuer Ă l’enrichissement du dĂ©bat national en proposant des Ă©lĂ©ments qui pourraient constituer un cadre de dĂ©bats profonds et sĂ©rieux. En ignorant l’application des articles 7 et 8, rĂ©clamĂ©e avec insistance par le Hirak populaire, la pĂ©riode de transition instituĂ©e par l’article 102 de la Constitution a engendrĂ© le constat actuel, Ă savoir un Ă©chec total », estime l’Organisation des moudjahidine qui ajoute que « c’est lĂ , le rĂ©sultat naturel d’une rĂ©alitĂ© non objective en raison de diffĂ©rents facteurs, dont l’absence de conditions lĂ©gales, organisationnelles, techniques et administratives. Une situation qui explique, selon la mĂŞme organisation, la conviction de la CommunautĂ© nationale de l’impĂ©ratif de rechercher ensemble une solution alternative alliant l’application des dispositions de la Constitution et les exigences de la rĂ©alitĂ© politique ».Soulignant « la nĂ©cessaire implication de tous les acteurs dans la proposition de mĂ©canismes pratiques, transparents et rĂ©alistes garantissant le passage d’une situation exceptionnelle Ă une autre normale donnant au pays l’opportunitĂ© d’engager de profondes perspectives permettant Ă notre peuple de rĂ©aliser un vĂ©ritable dĂ©veloppement national, rĂ©pondant Ă ses aspirations au progrès social et Ă la prospĂ©ritĂ© Ă©conomique, l’ONM considère que le dialogue national ou la ConfĂ©rence nationale sont Ă mĂŞle de conduire au plĂ©biscite d’une personnalitĂ© nationale crĂ©dible et consensuelle pour assumer la gestion de la pĂ©riode après application de l’article 102 de la Constitution 90 jours. Cette personnalitĂ© sera chargĂ©e de la formation d’une commission nationale indĂ©pendante qui supervisera sur le terrain, la prĂ©paration, l’organisation, la surveillance et l’annonce des rĂ©sultats de l’Ă©lection prĂ©sidentielle, ainsi que la rĂ©vision de la loi organique portant rĂ©gime Ă©lectoral.Elle aura Ă©galement Ă assumer la responsabilitĂ© de dĂ©mettre le gouvernement actuel et la formation d’un nouveau gouvernement technocrate, dont le choix des membres obĂ©ira aux critères de compĂ©tence, d’intĂ©gritĂ© et de notoriĂ©tĂ© au sein de la sociĂ©tĂ©, estime l’organisation pour qui le rĂ´le de ce gouvernement doit ĂŞtre limitĂ© Ă la rĂ©union des moyens matĂ©riels et techniques inhĂ©rents Ă l’organisation de l’opĂ©ration Ă©lectorale sans avoir Ă s’impliquer directement dans le dĂ©roulement de la prĂ©sidentielle.Le communiquĂ© de l’ONM met l’accent, en fin, sur l’impĂ©ratif « d’accĂ©lĂ©rer les mesures adĂ©quates pour l’association de la communautĂ© nationale, toutes obĂ©diences confondues, Ă la proposition de solutions mettant le pays Ă l’abri d’Ă©ventuels dĂ©rapages pouvant attenter Ă sa sĂ©curitĂ© et Ă sa stabilitĂ©.
M.K