Les autorités marocaines ont intensifié leurs atteintes aux droits de militant·e·s sahraouis indépendantistes.
Les soumettant à des mauvais traitements, des arrestations, des placements en détention et des manœuvres de harcèlement dans le but de les réduire au silence ou de les sanctionner pour leur action non violente contre les tentatives du Maroc visant à renforcer encore son contrôle sur le territoire contesté du Sahara occidental, a déclaré Amnesty International. Rien que depuis novembre 2020, Amnesty International a recensé des atteintes aux droits fondamentaux perpétrées par les forces marocaines de sécurité contre 22 défenseur·e·s des droits humains et militant·e·s sahraouis, dont sept cas de torture et d’autres formes de mauvais traitements, trois descentes dans des habitations, deux placements de fait en résidence surveillée et neuf cas d’arrestations, de détentions et de harcèlement de personnes en relation avec l’exercice pacifique de leur liberté d’expression et de réunion. Les personnes concernées incluent des journalistes, des militant·e·s, des défenseur·e·s des droits humains et des mineur·e·s. Les actes pour lesquels ces personnes sont visées par ces mesures de répression incluent des publications sur Facebook et des articles de presse critiques à l’égard des autorités marocaines et en particulier du roi, le fait d’agiter le drapeau sahraoui à leur domicile et la participation à des manifestations pacifiques.
Rédaction/Amnesty Internationale