Le règlement du conflit du Sahara occidental, consacrant l’indépendance de territoire, constitue une solution importante pour la sécurité et la stabilité du Maghreb et du Sahel, se sont accordés vendredi à Paris plusieurs intervenants dans un colloque à l’Assemblée française.Organisé pour la troisième fois dans l’enceinte même de la première chambre parlementaire française, le colloque sur le Sahara occidental a permis aux différents intervenants universitaires, politiques, militants d’examiner la question sous l’angle des défis sécuritaires dans la région du Maghreb et du Sahel.L’organisateur de ce colloque, le député communiste Jean-Paul Lecoq avait déclaré à l’APS que c’est bien que cette soient posée à l’intérieur même de l’Assemblée nationale puisqu’on parle du droit d’un peuple. Pour lui, le premier impact de ce colloque c’est pour dire qu’on n’oublie pas, que cette cause-là doit rester d’actualité et c’est important de maintenir la flamme. C’est en substance le point de vue de Carlos Ruiz Miguel, professeur en droit constitutionnel à l’Université Santiago de Compostelle, qui a affirmé que le colloque est venu à point pour contrecarrer l’argumentaire de l’occupant marocain qui veut se présenter aux Occidentaux comme un rempart solide en matière de lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine. Cet universitaire, très méticuleux a pratiquement déconstruit le discours officiel du Maroc, au sujet de la lutte contre le terrorisme et l’immigration illégale, relevant de contradictions flagrantes entre le discours et la pratique. Il a fait savoir que pour la drogue, le Maroc, qui reste l’un des plus gros producteur et exportateur de cannabis, ne s’est jamais prononcé pour la lutte contre le trafic qui constitue un parmi les défis sécuritaires dans la région. En ce qui concerne la lutte antiterroriste, le professeur Carlos Ruiz Miguel s’est contenté d’une déclaration du ministre de l’Intérieur du roi Hassan II, Driss Basri, qui avait reconnu, lorsqu’il était en exil en France, que le terrorisme des années 1990 en Algérie était soutenu par le Maroc.
M.K