« Je tends ma main Ă tous les AlgĂ©riens pour construire notre pays », a-t-il dit, le 16 janvier 1992 Ă son arrivĂ© Ă l’aĂ©roport international d’Alger. Cette première dĂ©claration au peuple après 30 ans d’exil forcĂ©, alors qu’il a sacrifiĂ© toute sa vie pour l’indĂ©pendance nationale, rĂ©sume un Ă©tat d’esprit, le courage et l’engagement pour rassembler le peuple AlgĂ©rien autour du rĂ©tablissement de la paix, contre la menace de l’islamisme politique qui a laissĂ© 200.000 victimes du terrorisme au nom de notre sainte religion l’islam. Ses dernier mots Ă©taient «…L’occident nous a dĂ©passĂ© avec le savoir et l’islam.», Juste avant le lancement de la grenade qui a Ă©tĂ© jetĂ© sous la table alors qu’il prononçait son plein discours vers 11h28 mn, le 29 juin 1992 Ă la maison de la culture Ă Annaba, devra servir de leçons Ă toute les gĂ©nĂ©rations poste indĂ©pendance. La brièvetĂ© et la luciditĂ© d’esprit qui a redonnĂ© confiance et espoir au peuple, malgrĂ© une pĂ©riode de 6 mois de règne seulement, Ă©tait ni plus ni moins, que les consĂ©quences du rĂ©gime politique qui assassine les meilleurs du peuple AlgĂ©rien depuis l’assassinat de Abane Ramadhan, architecte du congrès de la Soummam, le 20 aout 1956 qui a rassemblĂ© les algĂ©riens autour d’un seul objectif Ă savoir, l’indĂ©pendance nationale. Nous sommes en 2019, le peuple ne connait toujours pas ses vĂ©ritables assassins. MĂŞme s’ils ont Ă©tĂ© dĂ©masquĂ©s. Ils n’ont pas Ă©tĂ© sanctionnĂ©s.la mort naturelle n’Ă©pargne personne. Le premier combat que Mohamed Boudiaf a livrĂ© contre le mal du pays, Ă©tait la corruption. Nul AlgĂ©rien branchĂ© sur l’actualitĂ© ne perdra de mĂ©moire les grands sacs de billets que la tĂ©lĂ©vision nationale a montrĂ© en directe. Le nom de hadj Bettou qui a Ă©tĂ© utilisĂ©, comme l’on a utilisĂ© Ali Haddad et d’autres qui ont abusĂ©s de leurs pouvoirs.Ahmed Ouyahya, Abdelmalek sellal et d’autres qui obĂ©issent lâchement au lieu de rĂ©agir dignement contre le règne de Bouteflikisme, sont lĂ , pour montrer toute la diffĂ©rence entre ceux qui sont de vĂ©ritable chef d’Etat et d’autres qui sont indigne de faire parties, ne serait-ce dans les mairies du pays. La valeur de l’homme, ne rĂ©side ni dans ce qu’il est, ni dans ce qu’il a comme richesse matĂ©rielle. Mais, plus tĂ´t, dans sa valeur morale, culturelle, spirituelle et patriotique. Le reste ne sont que des esclaves et commis de l’Etat qui obĂ©issent aux Ă©phĂ©mĂ©rides de la vie politique matĂ©rielle. PrĂ©sident Mohamed Boudiaf inoubliable. Ton nom est inscrit en lettre d’or. Le peuple est reconnaissant. Repose en paix.
A.C