Les progrès réalisés dans la lutte contre le paludisme, une maladie qui touche surtout l’Afrique, sont au point mort depuis deux ans, a alerté vendredi l’OMS, qui appelle à investir massivement pour créer notamment un vaccin plus efficace. Le monde est à la croisée des chemins. Les progrès historiques réalisés au cours des dernières décennies sont clairement en train de ralentir. Il y a encore chaque année plus de 400.000 morts et 200 millions de cas, a averti le directeur du Programme mondial de lutte antipaludique de l’Organisation mondiale de la santé OMS, Pedro Alonso, lors d’une conférence de presse. Dans un document publié vendredi et élaboré par un groupe d’experts mandatés par l’OMS, ces derniers soulignent qu’après d’énormes progrès réalisés dans la réduction du nombre de cas et de décès entre 2000 et 2015, les deux dernières années ont été marquées par un enlisement. Le monde n’est pas en bonne voie pour atteindre les buts fixés en 2015 pour 2030, à savoir réduire de 90% le nombre de cas de paludisme et les taux de mortalité liés à cette maladie transmise par des moustiques infectés. Le groupe d’experts estime que 34 milliards de dollars , l’équivalence de 30,7 milliards d’euros doivent être investis jusqu’en 2030 pour accélérer la lutte contre le paludisme, en améliorant notamment les systèmes de santé et de surveillance du paludisme, et en développant de nouveaux outils pour lutter plus efficacement contre la maladie, comme les vaccins.
D.T