Le groupe français Alstom a indiqué ne pas participer à l’appel d’offres concernant le projet d’extension du tramway d’El-Qods sous occupation israélienne, a rapporté vendredi la presse française.Le groupe avait participé à la construction de la première ligne de tram, mais suite à une campagne menée par des organisations de défense des droits de l’Homme et des associations pro-palestiniennes, il aurait invoqué, selon les médias, l’impact de cette construction sur le respect des droits des Palestiniens et l’illégalité de sa participation à ce projet au regard du droit français. Avant la décision du groupe, plusieurs entreprises s’étaient retirées comme Veolia, Systra – une filiale de la compagnie ferroviaire française – ou encore le Canadien Bombardier.Le projet du tramway devrait relier la ville palestinienne occupée El-Qods-Est à un quartier de la partie ouest en passant par le centre-ville.L’Association France Palestine Solidarité (AFPS) s’est félicitée de cette décision dans un communiqué parvenu à l’APS. Après le retrait en juin de Systra, filiale de la SNCF et de la RATP, nous demandons à la dernière entreprise française historiquement impliquée dans le projet : la Caisse des Dépôts et Consignations via sa filiale EGIS, de s’en retirer pour ne pas se rendre complice de violations du droit international », a indiqué cette association française qui défend les droits des Palestiniens, demandant à l’Etat français de « jouer son rôle au titre de ses responsabilités en matière de relations internationales comme d’investisseur ».Pour elle, La ligne de tramway existante et les extensions en projet visent à relier El-Qods-Ouest aux colonies israéliennes implantées sur le territoire palestinien occupé d’El-Qods-Est et à favoriser le développement de colonies illégales en violation du droit international.L’AFPS rappelle que la situation de la ville d’El-Qods, avec l’annexion illégale d’El-Qods-Est, le développement galopant de ses colonies et les transferts forcés de sa population palestinienne, est un « concentré des violations du droit international par Israël ».La reconnaissance d’El-Qods comme capitale d’Israël par Trump et le déplacement officiel de l’ambassade des Etats-Unis à al-Qods le 14 mai 2018, en contradiction avec les engagements de la communauté internationale, ont encore accéléré la dégradation de la situation sur le terrain », a-t-elle ajouté.La puissance occupante Israël a annexé la partie est d’El-Qods en 1980, rappelle-t-on. Cette annexion du territoire palestinien n’a pas été reconnue par la communauté internationale.El-Qods-Est a été proclamé par l’Etat de Palestine future capitale palestinienne »Après la belle victoire pour le droit que constitue le retrait d’Alstom du projet de tramway, il est indispensable que le gouvernement français et l’ensemble des gouvernements européens prennent clairement position contre toute implication des entreprises dans le déni du droit que constitue la politique israélienne d’annexion, de colonisation et d’occupation », a appelé l’AFPS.
APS