Cela fait longtemps que les algériens n’ont pas vues des ministres démissionner de leurs postes. Il y a eu quelque uns dans le passé, comme Abdelaziz Rahabi, premier ministre de la communication à démissionner sous le règne de Bouteflika aprés quelques mois de sa nomination par Bouteflika lui même. Il y a eu aussi Ahmed Benbitour qui a refusé aussi de travailler sous le règne de Bouteflika et quelques-uns qui ont été remerciés gentiment. Quelques sénateurs aussi à l’image Louiza Ighil Ahriz, ou la grande militante de la cause du peuple depuis la révolution algérienne qui quitté le sénat pour refuser la situation qu’elle a qualifié « de déliquescence ». Ceci est juste pour l’histoire de dire, d’écrire et de rappeler que « la culture de ministres démissionnaire n’existe pas en Algérie, même s’il y a échec. Un ministre démissionnaire est quasiment introuvable en Algérie. Le culte de la personne et la course vers le poste. L’Algérien n’a pas l’habitude de reconnaitre ses erreurs et faiblesses, même lorsqu’on échoue surtout lorsqu’on est au poste ministérielle, sauf si l’on est demi de ses fonctions pour une raison ou une autre et aussi, l’incompatibilité du chef avec son subordonné. Et voilà Meriem Merdaci qui sort par la petite porte après 4 mois seulement au poste de ministre de la culture. La cause est connue de tous. Inutile de rappeler les dégâts survenus après le tragique incident enregistré au stade du 20 aout avec 5 morts, 32 personnes blessées. Elle n’est pas responsable de la sécurité des lieux. Il faut le reconnaitre. Mais, au lieu que c’est elle en tant que première responsable du secteur qui limoge le DG de l’ONDA, mais, c’est le premier ministre Noureddine Bedoui qui le limoge. Quoiqu’il arrive, elle a pris son courage à deux mains pour déposer sa démission ou bien, ce n’est qu’un ordre qui lui vient d’en haut pour lui dire justement « On attend votre démission ». Le hic, c’est que très peu de personnes assurent leurs responsabilités. Revoir le concept de la responsabilité, est une nécessité pour tous les temps qui viennent. Le peuple veut des compétences, le peuple réclame sa légitimité politique, d’où la construction du sens réelle de la responsabilité politique à tous les niveaux.
A.C