Le Groupe des Etats de Genève pour le soutien au Sahara occidental a rĂ©itĂ©rĂ© son appel au Haut Commissaire aux droits de l’homme Ă reprendre le programme de missions techniques au Sahara Occidental tous les six mois et Ă faire rapport sur la situation des droits de l’homme pendant les sessions du Conseil des droits de l’Homme ou Ă fournir des raisons qui les empĂŞchent de pouvoir accĂ©der aux territoires occupĂ©s.
 Dans une dĂ©claration orale prononcĂ©e par la dĂ©lĂ©gation sud-africaine, au cours de la sĂ©ance plĂ©nière consacrĂ©e au point 2 de la session ordinaire du Conseil des droits de l’Homme Ă Genève (Suisse), les membres du Groupe des Etats de Genève pour le soutien au Sahara occidental ont soulignĂ© que la situation « alarmante » des droits de l’homme et les graves violations commises au Sahara occidental occupĂ© avaient rĂ©cemment pris une tournure importante, notamment la rĂ©pression exercĂ©e sur les civils sahraouis en juillet dernier dans la ville de Laayoune occupĂ©e.Ils ont en outre exprimĂ© leur soutien Ă l’appel lancĂ© par Amnesty International en faveur d’une enquĂŞte « impartiale » sur le recours « excessif » Ă la force par les forces d’occupation marocaines lors de ces Ă©vĂ©nements sanglants. Ils ont, Ă cette occasion, expliquĂ© que « les violations verbales et systĂ©matiques » des droits de l’homme constatĂ©es « frĂ©quemment » et « systĂ©matiquement » Ă l’encontre des civils non armĂ©s sont dues au fait que la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un rĂ©fĂ©rendum au Sahara occidental Minurso n’avait pas le mandat de surveiller et de rendre compte de la surveillance et de l’établissement des rapports sur les droits de l’homme de toutes les opĂ©rations de maintien de la paix dans la rĂ©gion.En conclusion, la dĂ©claration de la mission sud-africaine a rappelĂ© au Haut Commissariat aux droits de l’homme, les engagements pris lors du premier Sommet mondial humanitaire, tenu Ă Istanbul en 2016, sur la reddition de comptes pour les auteurs et les personnes impliquĂ©es dans des violations graves du droit international humanitaire, et rĂ©clamĂ© Ă cet Ă©gard, la mise en oeuvre de cet engagement Ă l’endroit de 173 600 Sahraouis dans les camps de rĂ©fugiĂ©s, plus de 600 Sahraouis victimes de disparition forcĂ©e du fait de l’occupation marocaine et des dizaines de civils emprisonnĂ©s dans des prisons marocaines situĂ©es Ă des centaines de kilomètres de leur famille sont soumis Ă la torture physique et psychologique et se voient refuser le droit de visite et de soins mĂ©dicaux. La dĂ©lĂ©gation sahraouie est composĂ©e du prĂ©sident du Conseil du Croissant-Rouge sahraoui, M. Bouhebeini Yahya, le ministre sahraoui de l’Environnement M. Brahim el Moukhtar et militants des droits de l’Homme venant des territoires occupĂ©s du Sahara occidental, des membres de la commission sahraouie des droits de l’Homme, ainsi que de la Commission permanente du Front Polisario en Suisse.
Rédaction