Enregistrant le dixième mois sans salaires, environs 700 employés de la société SONATRO-Reghaia répartis à travers plusieurs chantiers des quatre coins du pays, font appel au président de la république, afin de se pencher en urgence sur la situation des enfants et familles des employés qui souffrent le martyr depuis près d’un an déjà.
Des dizaines d’employés de l’entreprise sonatro déplorent la fuite en avant des responsables qui n’arrivent toujours pas à relever la situation de l’entreprise SONATRO. Au-delà de la problématique des finances, mais de la gestion chaotique de la société qui n’arrive pas à trancher, pendant que d’autres sociétés avancent malgré toutes les situations qu’elles ont vécues.
« Je n’avais même la somme d’argent pour payer mon billet de voyage d’Alger à Biskra qui dépasse 1000 da. J’ai été obligé de prêter 20 000 DA auprès d’une personne pour reprendre mon travail et nourrir mes enfants. J’ai donné à ma femme 12000 DA pour la prise en charge des besoins des enfants et j’ai laissé 8000 da pour continuer à gérer et résister à ma situation depuis 10 mois. On ne sait pas encore combien de mois doit-on attendre pour encaisser nos salaires de misère », déplorent des employés de plusieurs chantiers à Biskra, Djanet, Ghardaïa, Tamanrasset et Tindouf, a-t-on dénoncé.
Autre témoignage qui donne la chair de poule : « Il faut se mettre à notre place. Nous n’avons pas de syndicat pour défendre ni les travailleurs, ni l’entreprise elle-même. Chacun pense à son salaire. », « C’est une vie de chiens que nous menons. Le syndicat de l’entreprise travaille contre les travailleurs. On nous oblige de voter pour telle et telle personne à contre cœur. Ils nous ont enlevé les cartes d’identités et ils nous ont livré à nous même pour nous laisser circuler dans la ville comme des animaux », regrettent plusieurs employés que nous avons contactés.
Pis encore, répondant à la question de la réaction de la direction de Sonatro par rapport au sujet des salaires, l’on apprend avec stupéfaction que ce n’est pas évident. « Nous travaillons dans une société qui s’en foute éperdument de ses travailleurs. Personne ne communique avec personne. Ils ont des dettes énormes avec des clients privés. L’entreprise, est arrivée jusqu’à vendre des engins et véhicules de l’entreprises pour payer les factures », ont-ils dénoncé.
Loin des masses médias pour faire entendre leurs peines et partager leurs cris du coeur, les TRAVAILLEURS se sont retrouvéS coincés entre l’enclume et le marteau, et ne savent plus à quel sain se vouer, sauf les médias et encore, abscent sur toutes les lignes dans le grand sud du pays. Chemin faisant,les employés de la société SONATRO, comme bien d’autres entreprises qui vivent dans la même situation ou pire, ne peuvent déclencher de grève pour faire entendre leurs voix et doléances en raison de la défaillance du syndicat d’une part et d’autres part, le durcissement de la loi concernant les grèves et de leurs situations qui laissent à désirer, les employés qui nous ont contactés, ont jugé important de passer par la presse pour faire entendre leurs doléances, en faisant appel directe au président de la république qui a toujours été à l’écoute des préoccupations citoyennes d’intérêt général et nationale.
Algérie62, a pris contact avec la direction générale de Sonatro, via ses quatre numéros de téléphone, deux numéro fixes et deux portables que nous avons pris du site sonatro qui n’est même pas mis à jour en plus, afin d’avoir de plus amples sur le sujet de fixer un rendez-vous, mais malheureusement en vain. Aucune réponse et parfois, on nous coupe le téléphone au nez en décrochant le téléphone.
N’est-ce pas là, une fuite en avant malgré tout, et également une des manières parmi tant d’autres pour fuir la réalité des choses au lieu de faire face aux problèmes posés ?
A.C