Le N°2 du deuxième parti au pouvoir qui a défié la chronique au sein du RND, ces derniers temps, revient sur son désaccord avec Ahmed Ouyahya, qui a passé 20 ans à la tête du parti RND. « Je ne suis pas contre Ouyahya en tant que personne. Mais, le temps est venu pour changer les choses au sein de la direction du parti qui ne fait plus de politique mais travaille dans la soumission aux ordres », déplore Seddik Chiheb.  Conscient de la situation politique que traverse le pays, le N° du RND, va doucement en ménageant  Ahmed Ouyahya qui se trouve ces derniers jours dans sa tumultueuse affaire avec la justice. « On ne tire pas sur l’ambulance. J’ai dit que je n’ai rien contre Ouyahya en tant que personne. Mais, le fait de sacrifier sa personnalité et le parti RND, en allant jusqu’à  travailler sous les ordres politiques  qui vont à l’encontre de la volonté du peuple et celui du parti que nous avons construits, cela nous interpelle tous », dira-t-il.
« Je n’ai pas été d’accord  ni avec Ouyahya ni avec Saïd Bouteflika qui nomme les ministres »
Revenant sur ses péripéties avec Saïd Bouteflika qui se trouve également accusé de complot contre l’Etat, ce qui est plus  graves encore, Seddik Chiheb révèle « Avant de nommer Bouchouareb a la tête de l’industrie, Saïd Bouteflika a demandé mon avis. Ce que j’ai refusé catégoriquement », révèle-t-il, tout en avançant que Bouchouareb a été imposé au Bureau politique du RND pour faire les affaires dans le secteur de l’industrie et tout le monde connait les résultats et conséquences. Concernant ma relation avec Saïd Bouteflika, « je vous dis qu’il m’a appelé trois fois par téléphone, on s’est battue trois fois. D’ailleurs, j’ai appris que s’il n’a pas été appelé par la justice, je serai sa cible directe pour avoir refusé ses instructions et ordres tout simplement », selon M Chiheb qui n’a pas manqué d’ajouter que le parti RND est bien structuré dans sa base, pour peu que la direction politique change, afin de revenir sur la bonne voie.
AC