Les membres du Conseil militaire de transition au Soudan et les reprĂ©sentants de la contestation sont parvenus Ă un accord vendredi concernant l’instance qui doit diriger la pĂ©riode de transition Ă venir, après des semaines d’un bras de fer politique, a annoncĂ© un mĂ©diateur. Le conseil militaire qui dirige le pays et l’Alliance pour la libertĂ© et le changement ALC, fer de lance de la contestation, se sont mis d’accord » pour une direction « alternĂ©e » de cette instance qui va diriger une pĂ©riode de transition d’environ trois ans, a annoncĂ© en confĂ©rence de presse le mĂ©diateur de l’UA, Mohamed El-Hacen Lebatt. Les deux parties se sont mis d’accord sur l’instauration d’un conseil souverain avec une alternance entre les militaires et les civils, pour une pĂ©riode de trois ans ou un peu plus », a-t-il dit en confĂ©rence de presse.Il n’a pas dĂ©taillĂ© le mĂ©canisme qui sera utilisĂ©. Mais selon un plan de transition Ă©tabli par les mĂ©diateurs de l’UA et de l’Ethopie, le Conseil souverain devait initialement ĂŞtre prĂ©sidĂ© par un militaire pendant 18 mois, avant qu’un civil ne prenne la relève jusqu’Ă la fin de la transition.Grâce Ă une mĂ©diation de l’Ethiopie et de l’UA, les deux camps ont relancĂ© mercredi des pourparlers cruciaux qui portaient principalement sur la direction du Conseil souverain.La reprise des pourparlers intervenait dans un contexte tendu, après la dispersion le 3 juin d’un sit-in de manifestants devant le QG de l’armĂ©e Ă Khartoum, qui a fait des dizaines de morts et provoquĂ© un tollĂ© international. Les deux camps se sont mis d’accord pour « une enquĂŞte minutieuse, transparente, nationale et indĂ©pendante, sur tous les incidents violents malheureux qu’a connu le pays ces dernières semaines », a soulignĂ© M. Lebatt en confĂ©rence de presse. A ce jour, la contestation rĂ©clamait une enquĂŞte indĂ©pendante et internationale sur la dispersion du sit-in, ce que les militaires ont refusĂ© après avoir mis sur pied leur propre comitĂ© d’investigation.
Rédaction