Le Soudan est paralysĂ© par une vraie dĂ©sobĂ©issance civile, dĂ©cidĂ©e par les contestataires qui ont appelĂ© lundi Ă poursuivre ce mouvement pour obtenir le dĂ©part des militaires et la remise des clefs du pouvoir Ă un gouvernement civil, alors que les mesures de sĂ©curitĂ© ont Ă©tĂ© renforcĂ©es Ă travers le pays pour un retour Ă la vie normale. Cette campagne de dĂ©sobĂ©issance civile illimitĂ©e a commencĂ© dimanche Ă l’appel de l’Association des professionnels soudanais SPA, acteur majeur de l’opposition civile, qui accuse les militaires au pouvoir d’ĂŞtre derrière le massacre de lundi dernier lorsque les forces de sĂ©curitĂ© soudanaises ont dispersĂ© violemment un sit-in devant le QG de l’armĂ©e dans la capitale Khartoum des dizaines de morts et de blessĂ©s. Les Ă©vènements de lundi et la rĂ©pression qui s’en est suivie ont provoquĂ© un tollĂ© international et poussĂ© les contestataires Ă accentuer davantage la pression sur le Conseil militaire de transition CMT pour qu’il cède le pouvoir aux civils, refusant ainsi tout dialogue avec les militaires qui tuent les gens, selon le SPA, alors que les nĂ©gociations sont dĂ©jĂ dans l’impasse depuis le 20 mai en raison de divergences persistantes sur la transition.MalgrĂ© un premier jour de dĂ©sobĂ©issance sanglant quatre morts, le SPA parle lundi d' »un succès et demande aux Soudanais de poursuivre le mouvement jusqu’Ă l’avènement d’un gouvernement civil.Selon un comitĂ© de mĂ©decins proche de la contestation, deux personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es dimanche par balles Ă Khartoum et dans la ville voisine d’Omdourman, tandis que deux autres, battues et poignardĂ©es, sont mortes dans un hĂ´pital d’Omdourman.Ces personnes ont Ă©tĂ© victimes du Conseil militaire de transition » et de ses milices, a accusĂ© le comitĂ©.En rĂ©ponse Ă ces accusations, un membre du Conseil militaire a dĂ©noncĂ© les pratiques dĂ©raisonnables du mouvement de contestation lui faisant porter l’entière responsabilitĂ© des Ă©vènements.
Rédaction