La Problématique de la traduction a été traitée par un panel de conférenciers, composé de Abderrezak Abid, Belkacem Aissani, ainsi que des poètes et traducteurs, à savoir Mohamed Boutaghane et Brahim Tazaghart également éditeur qui reviennet sur la question de la traduction qui demeure parmi la catégorie des parent pauvres en termes de production littéraire de manière général. Le sujet a été abordé la veille de la clôture du 26é Sila qui a marqué l’année 2023 en raison de sa coincidence avec la guerre à Ghaza.
L’ancien Professeur à l’Université Alger II, Abderrezak Abid, rappelle le besoin accru d’une telle discipline qui s’ouvre sur les langues et les cultures des autres ». Abderrezak Abid a déploré ensuite le manque de financement des opérations de traduction, expliquant que celle-ci est pratiquée de manière individuelle, alors qu’elle permet des échanges entre les langues.
Autour de la sémantique des mots et des situations, Belkacem Aissani, a expliqué différents aspects que contient une traduction, notamment, ceux matériels et physiques sur lesquels langue d’origine et langue de traduction s’entendent, tels qu’un homme, une femme, une maison, entre autres, pour aborder ensuite le deuxième aspect ou les éléments à traduire relèvent de concepts et donc non visibles et palpables, tels, le courage, la jalousie et autres.
Evoquant d’entrée le grand projet de la traduction, le poète traducteur et éditeur, Brahim Tazaghart a posé la problématique de l’utilité de la traduction si, celle-ci souffre de l’absence d’audience. Pourquoi donc, traduire et pour qui ? s’est-il demandé. L’éditeur n’a pas manqué d’évoquer l’existence de grandes compétences algériennes qui ont traduit vers le Tamazight de grandes œuvres dans le domaine du 4e Art, à l’instar de Mohand Ouyahia Mohia 1950-2004 qui a traduit de grands dramaturges qui ont atteint l’universalité, comme Samuel Beckett, Bertold Brecht et Molière.
Le traducteur est mis devant des défis personnels extrêmes, car il doit rendre un nouveau texte tout en produisant le même sens », a estimé pour sa part, Mohamed Boutaghane, qui a rappelé le préalable d’avoir une grande connaissance de la langue d’origine et éviter de se laisser influencer par le discours de la langue vers laquelle on traduit.
Unanimes pour dire que la langue était un facteur d’unification, les intervenants ont réitéré la nécessité de bien connaitre l’auteur du texte d’origine et son environnement, ainsi que le contexte socio-historique du texte à traduire, la question des droits d’auteurs pour les traducteurs et l’absence d’un marché pour la traduction.
A.C