Une étudiante algérienne en Chine a sauvé, grâce à un don de sang, la vie d’une patiente dans la province du Hunan, rapportent plusieurs médias chinois ce mardi.Abbassia Wassila Rozale n’aurait jamais pensé que son geste puisse sauver une vie en Chine, a rapporté l’agence Chine nouvelle. Cette Algérienne de 37 ans suit un master en pratiques infirmières et technologies médicales avancées pour les pays en voie de développement à l’Université du centre-sud de Chine à Changsha, capitale de la province du Hunan. Le 5 juillet, précise l’agence, elle apprend qu’une patiente à l’hôpital n 3 de Xiangya de l’Université du centre-sud a besoin de sang du groupe O avec un antigène Fya négatif. Elle répond immédiatement à l’appel, à l’instar de plusieurs étudiants étrangers, souligne la même source. Après avoir subi une gastrectomie, Madame Huang se trouve dans un état critique. Elle manque de globules rouges. Son frère, qui se trouve à ses côtés, ne peut pas lui donner son sang car il n’est pas compatible et le Centre provincial du sang du Hunan ne dispose d’aucun stock, selon les médias chinois. Gui Rong, le médecin traitant, explique que l’antigène de Mme Huang est extrêmement rare. Il n’est présent que chez 0,3% des Han, principal groupe ethnique de la Chine. En revanche, il est fréquent parmi la population africaine. Plusieurs appels sont ainsi lancés dans les universités de Changsha qui comptent de nombreux étudiants étrangers. Wassila, ainsi que neuf autres étudiants, se sont ainsi rendus immédiatement dans des points de collecte à proximité. Parmi eux, quatre possèdent des groupes sanguins compatibles : 1,5 litre de sang est prélevé, permettant de sauver Mme Huang. Le 12 juillet, Mme Huang a rencontré ses quatre étudiants, à qui elle est désormais liée par le sang. Avec beaucoup d’émotion, Wassila résume son geste : j’ai toujours voulu rendre à la Chine ce qu’elle m’a donné. J’ai atteint mon objectif.
M.K