Les manifestants sont sortis pour le 28ème vendredi consĂ©cutif depuis 22 fĂ©vier dans les grandes rues d’Alger, pour rĂ©itĂ©rer leur attachement Ă la construction d’une nouvelle AlgĂ©rie basĂ©e sur la souverainetĂ© populaire, et le jugement de toutes personnes impliquĂ©es dans la corruption, a-t-on constatĂ©. Juste après la prière de vendredi, les participants aux marches pacifiques Ă Alger, ont rĂ©affirmĂ©, encore un fois, leur dĂ©termination Ă poursuivre leur hirak populaire jusqu’Ă satisfaction de toutes les revendications soulevĂ©es depuis plus de six mois. Cette conviction a Ă©tĂ© constatĂ©e Ă travers des pancartes et slogans brandis qui reflètent leurs espoirs et visions de l’AlgĂ©rie de demain. A travers les slogans: Le peuple est dĂ©terminĂ© Ă poursuivre le hirak jusqu’Ă l’instauration d’un Etat des institutions »et « appliquez les articles 7 et 8 et rendez le pouvoir au peuple », les manifestants ont exprimĂ© leur attachement Ă leurs revendications allant toutes dans le sens de donner les responsabilitĂ©s Ă des figures qui « n’ont aucune relation avec l’ancien rĂ©gime » et « la restitution de la souverainetĂ© au peuple, source de tout pouvoir. A l’instar des prĂ©cĂ©dents vendredis, la lutte contre la corruption et la traduction en justice des personnes impliquĂ©es dans ce flĂ©au ont Ă©tĂ© vivement rĂ©clamĂ©s par les manifestants qui ont insistĂ© sur l’impĂ©ratif de sanctionner tous les corrompus et de rĂ©cupĂ©rer les fonds dĂ©tournĂ©s, Ă travers une vĂ©ritable lutte sans relâche. Les manifestants qui ont sillonnĂ© les rues Didouche Mourad, Hassiba Benbouali et Colonel Amirouche ont appelĂ© aussi Ă la libĂ©ration des dĂ©tenus arrĂŞtĂ©s lors des prĂ©cĂ©dentes marches. Un dispositif sĂ©curitaire a Ă©tĂ© dĂ©ployĂ© pour empĂŞcher les manifestants d’arriver Ă la Grande-Poste Ă partir de la Place Maurice Audin, et ce pour des raisons sĂ©curitaires, selon les autoritĂ©s concernĂ©es. Les deux tunnels de la fac centrale et de Amirouche sont toujours fermĂ©es devant les manifestants. Les manifestants ont rĂ©itĂ©rĂ© Ă©galement leur refus de mener tout dialogue avant le dĂ©part de tous les symboles de l’ancien rĂ©gime y compris les partis politiques et les associations, et en particulier ceux ayant des relations avec la issaba, appelant Ă©galement Ă leur dissolution pour entamer une nouvelle phase. Dès que les manifestants ont commencĂ© Ă se disperser et comme Ă l’accoutumĂ©e, des jeunes ont commencĂ© Ă nettoyer les lieux.
Y.B