L’avocate Nadia Nait Zaï et directrice du Centre d’information et d’étude sur les droits des enfants et des femmes Cidef, a avancé un chiffre très inquiétant en matière de violences faites aux femmes en Algérie. « Le nombre avancé auprès de notre centre CIDEF, DGSN et la gendarmerie nationale, s’élève en tout à 900 000 femmes victimes de violences enregistrées dont 4600 femmes qui ont déposées plaintes au niveau des commissariats de la DGSN. Ce chiffre s’étale depuis le mois de janvier au mois de novembre 2022 » a-t-elle indiquée à l’occasion de son intervention à l’émission l’invité de la rédaction de la radio nationale chaine3.
« La violence faite aux femmes n’est pas venue dans le vide. Ce phénomène est venu depuis la propagation du discours de la haine des années 1990. Les chiffres que l’on avancées ne représentent pas la réalité du terrain. Parce que, il y a beaucoup de femmes qui gardent le silence par peur de représailles au sein de sa famille », a déplorée Me Nait Zaï qui n’a pas manqué de souligné que « Ce n’est pas les violences faites aux femmes qui a diminuée, mais, c’est le nombre de plaintes qui ont diminuées », selon Me nait Zaï.
Mettant le point sur les différentes formes de violences, l’avocate engagée pour la défense des droits de la femme, souligne que « La violence faites aux femmes se présente sous plusieurs formes, à commencer par le blocage des salaires et les différents harcèlements morale et sexuel dans le milieu du travail », a-t-elle affirmée. Evoquant le code de la famille qui se trouve au centre de toutes les polémiques, la présidente du CIDEF, met en évidence l’importance de loi de l’année 2012 qui encourage la présence des femmes dans la vie politique et lui a donné un quota de 30% dans les postes de la députation. « Il faut continuer dans le sens de la loi de 2008 qui relève du code de la famille qui s’inspire du droit musulman. On parle de 17% des femmes qui travaillent. C’est faux. Allons à l’université pour constater de près les nombres des femmes qui sont majoritaires » a-t-elle rappelée.
A.C
