Interrogé sur la question de la volonté du gouvernement de passer vers la transition numérique au point de créer un ministère dédié au développement du secteur et d’un autre côté, le pays est classé parmi les derniers, Younes Grar, qui n’est plus à présenter déplore « On est toujours dans la traine dans le domaine du numérique. La preuve, le dernier classement des organisations pour tout ce qui est d’usage des tic, internet, débit etc, on est toujours les derniers, loins de certains pays que l’on considérer comme pas pays sous développé comme le Rwanda, l’Ethiopie, la Somalie etc, c’est navrant, malgré tout ce que nous disposons comme moyens et compétences dans le domaine », déplore Younes Grar qui ajoute que « Normalement, notre pays aurait occupé des places de classement meilleurs que celles que nous occupons actuellement». Au mois de mars dernier, l’Algérie est classée à la 174 sur 177 places, je peux dire que c’est vraiment trés inquiétant. D’un autre côté, on voie et on entend des discours sur la numérisation. Younes grar s’interroge aussitôt « Comment peut-on développer le numérique si l’on n’a pas une bonne connexion internet ?» tout en ajoutant « qu’il est temps de se mettre au travail et résoudre cette fracture entre le discours et la réalité du terrain». La pandémie de coronavirus a prouvé que les pays qui ont élargi l’utilisation et maitrisent bien les TIC, sont sorti avec moins de dégâts que ceux qui ne sont pas bien outillé dans le domaine internet.
« On doit revenir aux revendications d’origine du hirak »
Répondant à la question de l’évolution d mouvement pacifique hirak avec les réseaux sociaux, l’expert en tic, déplore la situation de non confiance entre le pouvoir politique et le peuple. « Toutes les décisions annoncées par le pouvoir sont rejetées pratiquement par le peuple. En principe, on devra tirer des leçons et laisser le peuple faire son choix et se prendre en charge à travers des élections libres et transparentes. Au peuple de choisir ses responsable pour établir ou rétablir la confiance entre les deux parties », fera-t-il savoir. Les choses ne se sont pas développées comme le peuple l’a espéré au début du mouvement hirak. « On aurait pu dépasser toutes ses manigances et j’espère que l’on arrivera à trouver des sages des deux côtés pouvoir et peuple pour revenir aux revendications d’origine du hirak qui consister à laisser la parole au peuple de choisir librement ses représentants. Depuis plus de 50 ans, c’est toujours les mêmes discours, pratiques et visages qui reviennent », a souligné M Grar. Revenant sur le rôle des médias et des réseaux sociaux et presse électroniques, Younes grar résume tout en quelques mots « ça ne sert à rien d’avoir plusieurs chaines et médias qui rapportent les même informations et ils ne sont pas libres de s’exprimer pour transmettre la réalité aux décideurs politiques. C’est dans les débats contradictoires ou l’on peut s’exprimer, on apprend de la diversité d’idées et on évolue dans le temps. Pour peu que l’intérêt du pays prime sur toutes les considérations partisanes et claniques ».
Amar CHEKAR