En grève depuis plus de 10 jours, des centaines de travailleurs de l’unitĂ© de production Alcovel d’Akbou, appellent et interpellent la conscience des responsables et des pouvoirs publics, afin de revoir la gestion de l’entreprise qui compte plus de 320 employĂ©s. Alcovel emploie 1500 employĂ©s auparavant. «Plus qu’on est loin des mĂ©dias, plus l’on garde le silence sur la situation et l’on fait ce que l’on veut au sein des entreprises des zones Ă©loignĂ©es, notamment celles se trouvant Ă Akbou », dĂ©plorent des dizaines d’employĂ©s qui ne savent plus Ă quel sain se vouer. Certains responsables irresponsables, ne savent mĂŞme pas comment communiquer dans des situations de crise aussi bien avec leurs hiĂ©rarchies pour transmettre les prĂ©occupations des travailleurs qui constituent la base de toute stabilitĂ© et Ă©volution. « Travaillez ou restez en grève, vous n’aurez pas vos salaires » balance-t-on inconsciemment aux travailleurs qui rĂ©clament leurs salaires chaque fin de mois. Pour rĂ©pondre aux besoins de leurs familles et enfants en plein rentrĂ©e scolaires, on accorde des avances sur salaire au lieu de rĂ©gler la mensualitĂ© en bonne et due forme. Pis encore, entreprise publique, le SNMG qui est de 18000.00 DA/mois, n’est mĂŞme pas respectĂ©. Allant de 14000 Ă 17000.00 DA, le meilleur des salariĂ©s de l’unitĂ© de production Alcovel Akbou, ne dĂ©passe pas les 25000.00 DA, selon des tĂ©moignages reculliet sur place. MĂŞme plus de 15 ans d’anciennetĂ©s les travailleurs dans le mĂŞme poste. Sans formation et sans promotions qui sont garanties pourtant dans la loi en vigueur, malheureusement, les meilleurs Ă©lĂ©ments de l’entreprise que l’on devait valoriser, sont marginalisĂ©s et rĂ©duit au silence. Les uns quittent carrĂ©ment l’entreprise pour faire du n’importe quoi, rien que pour ne pas y rester dans la mĂŞme situation. « On ne nous laisse pas travailler », « On fait tout pour saboter au lieu de dĂ©velopper notre entreprise », crie-t-on. « On ramène la matière première pour la production, mais, au bout de quelques jours, le stock se vide et on doit attendre l’arrivĂ©e d’une autre quantitĂ© pour la fabrication du tissu », rĂ©vèle-t-on avant d’aller au fond de la vĂ©ritĂ©. «Vous savez ? Alcovel Ă bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un investissement très important, mais rien n’est fait. Vous savez ? Alcovel produit possède des commandes importantes pour l’ANP, mais, l’entreprise n’arrive pas Ă rĂ©pondre aux besoins, alors que l’on peut faire mieux sur tous les plans », dĂ©plore-t-on. Bien informĂ©s sur la situation de leurs entreprises, des travailleurs avancent « Il arrive des moments oĂą les responsables achètent du tissu de l’extĂ©rieur pour le modifier en fonction du besoin pour rĂ©pondre Ă certaines commandes », rĂ©vèle-t-on avec regret.
UGTA : syndicat absent toute l’année
Interrogé sur le syndicat de l’entreprise, afin de porter les préoccupations des travailleurs à qui de droit, les grévistes lancent en groupe. « Nous n’avons pas de syndicat. Les membres du syndicat Ugta, ne pensent qu’à leurs intérêts personnels. Ils s’en foutent éperdument de la situation des travailleurs », regrette-t-on. Abordant le volet de la médiatisation de la situation de l’entreprise et celles des travailleurs dans tous les cas, les travailleurs répondent « Les journalistes sont au moment des cérémonies. En dehors de cela, personne ne vient d’ailleurs, ils ne les reçoivent même pas. Chaque fois qu’ils viennent, ils font demi-tour à partir du poste de contrôle » déplore-t-on. D’ailleurs, c’est notre cas. Nous avons sollicité les responsables de l’entreprise à eux reprises, mardi et mercredi matin, afin de mieux nous informer sur la situation qui règne depuis, nous avons été froidement accueillis par le niet. « Les responsables sont en réunion ». Un des délégués qui se sont déplacés à la direction générale à Alger, pour nous informer des suites de leur rencontre avec la hiérarchie, on nous dit « On n’a pas besoin de journalistes ». cela veut tout dire. Et pourtant, il s’agit de l’intérêt général de l’entreprise Alcovel d’Akbou. Sans commentaire.
S.F