Le secteur énergétique algérien a franchi, depuis l’indépendance, d’importantes étapes et relevé de nombreux défis, notamment pour garantir la sécurité énergétique et renforcer la place de l’Algérie en matière d’approvisionnement, permettant ainsi au pays de se positionner comme un acteur incontournable sur la scène mondiale.
Depuis le recouvrement de sa souveraineté, le 5 juillet 1962, l’Algérie a consenti des investissements colossaux dans le domaine énergétique, multipliant les projets d’extraction et de transformation des hydrocarbures pour répondre à ses besoins nationaux et ceux du marché international, dans le cadre d’une vision prospective face aux multiples défis.
Le secteur a été marqué dès le départ par une décision stratégique : la création, le 31 décembre 1963, de la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach, devenue le pilier de la politique énergétique nationale. Elle s’est imposée comme un leader continental dans son domaine, œuvrant au service du développement du pays.
La nationalisation des hydrocarbures, le 24 février 1971, a également constitué une étape déterminante dans le processus de développement du secteur, en consacrant la souveraineté totale sur les gisements naturels. Elle a imposé aux compagnies étrangères de s’associer à Sonatrach pour investir dans leur exploitation.
Parallèlement, d’importants investissements ont été engagés dans la réalisation d’infrastructures stratégiques, tant dans la pétrochimie que dans le raffinage, avec la mise en service de complexes gaziers tels que ceux d’Arzew et de Skikda, ainsi que de raffineries réparties à travers le pays, afin d’assurer la transformation locale des hydrocarbures.
L’Algérie a également marqué l’histoire de l’énergie mondiale en devenant, en 1964, le premier pays au monde exporter du gaz naturel liquéfié GNL, depuis le complexe d’Arzew. Cette prouesse technologique, réalisée à une époque où le GNL était encore à ses balbutiements, témoigne de l’avance historique du pays dans ce domaine stratégique.
En termes de production de GNL, l’Algérie se classe actuellement au premier rang en Afrique et au 7e rang mondial en matière de capacité de liquéfaction, avec plus de 25,3 millions de tonnes par an, grâce à ses infrastructures de transformation modernes et à ses terminaux d’exportation stratégiquement situés.
Le pays a également investi massivement dans les infrastructures de transport et de distribution, notamment grâce à un réseau étendu d’oléoducs et de gazoducs, permettant une couverture optimale du territoire national et facilitant les exportations, notamment vers l’Europe.
F.F/APS
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