Le système actuel d’aide à la bande de Ghaza via le poste frontière de Rafah est « voué à l’échec », a mis en garde lundi le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens UNRWA, dénonçant le bombardement de Ghaza et la punition collective perpétrée par l’entité sioniste.
« Soyons clairs: la poignée de convois autorisés via Rafah n’est rien comparé aux besoins de plus de 2 millions de personnes piégées à Ghaza », a lancé Philippe Lazzarini, réclamant un « cessez-le-feu humanitaire immédiat devenu une question de vie ou de mort pour des millions de personnes ».
« Le système en place pour permettre l’entrée de l’aide à Ghaza est voué à l’échec à moins d’une volonté politique pour que le flot d’aide soit significatif, en rapport avec les besoins humanitaires sans précédent », a-t-il ajouté devant le Conseil de sécurité, incapable d’agir depuis le 7 octobre.
Selon le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric, 33 camions apportant eau, nourriture et matériel médical sont entrés dimanche dans la bande de Ghaza via Rafah, le volume d’aide « le plus important depuis le 21 octobre », jour de l’ouverture de ce point de passage avec l’Egypte après le siège imposé à l’enclave palestinienne.
Avant le 7 octobre, environ 500 camions entraient dans la bande de Ghaza chaque jour. Le siège actuel imposé à Ghaza est une punition collective. Des milliers de ses collègues de l’UNRWA, dont 64 ont été tués, sont une lueur d’espoir au moment où l’humanité plonge dans son heure la plus sombre, selon la même source. « Les habitants de Ghaza ont le sentiment de ne pas être traités comme d’autres civils. La plupart d’entre eux se sentent piégés dans une guerre avec laquelle ils n’ont rien à voir. Une population entière est déshumanisée-a-t-on déploré.
Rédaction Internationale
.