C’est un Conseil de sécurité divisé qui a procédé vendredi à la prorogation du mandat de la mission des Nations Unies au Sahara Occidental en vertu d’une résolution déséquilibrée présentée par les Etats Unies et marquée surtout par l’empreinte de la France.
Le texte, qui a suscité les critiques de plusieurs pays membres du Conseil de sécurité, appelle à la reprise du processus onusien, à l’arrêt depuis mai 2019, date de la démission de l’ancien émissaire de l’Onu, Horst Kohler. La résolution a été adoptée par treize voix pour et deux abstentions, celles de la Russie et de la Tunisie.
Le mandat de la Minurso n’a pas fait l’objet d’un renouvellement consensuel au sein du Conseil de sécurité depuis 2017, suscitant une nouvelle fois les critiques objectives de plusieurs membres de l’instance onusienne. Le ton a été donné par la Russie qui a vigoureusement dénoncé que les contributions de sa mission à l’ONU n’aient pas été prises en compte.
Les consultations sur le projet n’ont pas tenu compte de nos commentaires raisonnables et de nos solutions de compromis recommandées. Un certain nombre de propositions constructives d’autres membres du Conseil de sécurité sont également restées lettre morte », a regretté Dmitri Polyanskiy, l’ambassadeur adjoint russe à l’ONU.
Critiquant le travail mené par le porte plume, en l’occurrence les Etats Unis, sur ce dossier, le diplomate russe a rejeté les tentatives visant à estomper les paramètres du règlement de ce conflit vieux de plus quatre décennies.
Rédaction