Estimant que la tenue de l’élection présidentielle constitue la voie la moins longue, la moins coûteuse et la moins risquée pour la stabilité et la pérennité de l’Etat, Ali Benflis a plaidé jeudi pour un mandat présidentiel de transition, afin de pouvoir faire sortir le pays de la crise politique qui dure depuis 6 mois déja. L’évolution des évènements a dépassé la polémique autour des solutions, constitutionnelle et politique, a-t-il, avancé dans sa contribution dans le Quotidien El Khabar. Ali Benflis a souligné que » si l’on réuni toutes les conditions de réussite, l’élection présidentielle peut présenter une solution pour la sortie de crise. » il a estimé que la mise en place d’une Assemblée constituante aggravera la situation actuelle sur les plans politique, institutionnel et constitutionnel. L’option de la Présidentielle n’est pas remise en cause et pourrait favoriser le règlement de la crise en quelques mois, selon Ben flis qui a ajouté que cela, peut permettre au président élu de se consacrer aux grands défis que le pays doit relever à court terme. « nous devrions attendre plusieurs années, alors que le pays nécessite une solution rapide avant qu’il ne soit trop tard a-t-il averti. La présidentielle demeure la voie la plus efficace pour épargner d’autres problèmes induits par la crise actuelle », a-t-il fait savoir. Ben flis a jugé que l’option de la Constituante est certes présentée sous un aspect démocratique, mais renferme en réalité une série de contraintes et de divisions pouvant compromettre la pérennité de l’Etat national. Après avoir défendu l’option de la Présidentielle, le président du parti Talaïe El-Houriyet a énuméré les difficultés qui pouvent entraver l’option de la Constituante, citant à cet égard la difficulté de former une instance présidentielle chargée de convoquer cette Constituante pour l’élaboration d’une Constitution avant la Présidentielle. Outre le fait que l’organisation des élections pour la Constituante pourraient prendre des années. Parmi ces obstacles, Benflis a cité, en outre, la difficulté de voir émerger une majorité politique au sein de l’Assemblée constituante et partant la difficulté de choisir un Premier ministre et convenir sur la composition du gouvernement, en sus des différends qui peuvent naître autour de l’élaboration de la Constituante, des différends pouvant donner lieu à un conflit de légitimités avec des dangers aux répercussions imprévisibles.
Y.B