Près de 80% des pauvres dans le monde, soit près de 900 millions de personnes, sont en plus directement exposés à des aléas climatiques renforcés par le réchauffement de la planète, un double fardeau, alerte l’ONU vendredi.
Canicule, sécheresses, inondations… « Personne n’est épargné par les impacts de plus en plus forts et fréquents du changement climatique. Mais les plus pauvres d’entre nous sont le plus durement touchés », commente Haoliang Xu, directeur par intérim du Programme des Nations unies pour le développement PNUD.
Le PNUD et le centre de recherche Initiative d’Oxford sur la pauvreté et le développement humain OPHI publient chaque année l’Indice mondial de pauvreté multidimensionnelle, qui brasse désormais des données de 109 pays où vivent 6,3 milliards de personnes.
En 2004, Le PNUD enrigisre 1,1 milliard de personnes vivaient dans une pauvreté multidimensionnelle aiguë, dont la moitié sont des mineurs. Un chiffre similaire à celui de l’année précédente. Deux régions sont particulièrement touchées: l’Afrique sub-saharienne 565 millions de pauvres et l’Asie du Sud 390 millions, en outre très vulnérables aux impacts du changement climatique.
Résultat, 78,8% de ces populations pauvres 887 millions de personnes sont exposés directement à au moins une de ces menaces, la chaleur extrême arrivant en tête 608 millions, devant la pollution 577, les inondations 465 et la sécheresse 207. 651 millions sont exposés à au moins deux des risques, 309 millions à trois ou quatre risques, et 11 millions de pauvres ont même déjà subi les quatre en une seule année. « La concomitance de la pauvreté et des aléas climatiques est clairement un problème mondial », selon le rapport.
Rédaction Internationale