Au-dessus des polémiques, Mohamed Lakhdar Maougal, professeur émérite et auteur de plusieurs ouvrages, a accepté volontiers de s’exprimer succinctement sur quelques questions bien précises qui alimentent l’actualité nationale et internationale.
Algerie62 : Pr Maougal, quelle lecture faite vous autour l’actualité politique à l’état actuelle des choses ?
Mohamed Lakhdar Maougal : Le vocabulaire politico stratégique chinois a produit des expressions fort illustrative comme par exemple » zone des tempêtes’ ou encore ‘ zones des conflits’. Ce qui laisse supposer que loin de cette zone de turbulences, il y a des zones de calme et de coopérations internationales.
Aujourd’hui notre pays est happé par la zone des conflits qui pourrait muter en zone des tempêtes. Ces tempêtes sont d’origine exogène c’est à dire qu’elle que l’Algérie les subit mais ne les produits pas. Le changement de cap dans l’importation du blé -surtout- ainsi que d’autres produits alimentaires en tournant le dos à l’Europe au profit de nos amis et alliés russes est à l’origine de la tempête et de ses turbulences. Mais le navire »El Djazaïr » tient bon. Et c’est l’essentiel. La maffia du grain a perdu la partie. Il faut rester sur nos gardes.
L’Algérie fait face à des attaques médiatiques souvent méchantes et gratuite. Est cela est dû à sa position politique qui appuie le droit international ?
L’Occident s’est encore une fois, quel mauvais élève ! mobilisé et coalisé pour reprendre en mains ses anciennes colonies. Et l’Algérie redressée à l’abri de ces turbulences apparaît comme un pays convoitable. Au regard de sa continuelle politique et ses stratégies indépendantistes dérange et gêne le redéploiement néocoloniale. Alors l’angle d’attaque impérialiste a changé. Deux raisons essentielles à mon humble avis la perpétuation des choix politiques en faveur des émancipations indépendantistes et libertaires « Palestine, Sahara occidental, Rif, Liban, Centrafrique, Mali, Niger, … mais aussi résistances plus ou moins actives, dont Canaquie, Comores, Madagascar, Yémen-Dhofar.
Dans votre page Facebook, vous avez écrit sur votre page Facebook n’est pas un espace de polémique. Vouliez-vous éclairez la situation un peu plus pour mieux connaitre et comprendre la chose ?
De plus en plus d’intrus sur mon mur exposent leurs délires politico idéologique sans gêne. Aussi j’ai décidé de brider ce »souk à palabres ». Le mur des lamentations se trouve à El Qods.
Propos recueillit par Amar CHEKAR