Le président américain, Joe Biden, rencontre mercredi le président russe, Vladimir Poutine, lors d’un sommet à Genève destiné à apaiser les tensions avec la Russie et tenter de dégager quelques rares terrains d’entente.
Le 46e président américain a adopté un ton résolument ferme ces derniers jours à l’égard de M. Poutine pour mieux marquer le contraste avec les atermoiements et les ambiguïtés de son prédécesseur républicain, Donald Trump. Joe Biden a promis de dire au président russe quelles sont « ses lignes rouges ». « Nous ne cherchons pas un conflit avec la Russie, mais nous répondrons si la Russie continue ses activités, a-t-il déclaré lundi à la fin du sommet de l’Otan à Bruxelles. Près de cinq mois après son arrivée au pouvoir, Joe Biden joue gros. Même si la Maison Blanche n’a eu de cesse de souligner qu’il ne fallait attendre aucune percée spectaculaire, le président de 78 ans sait qu’il a l’occasion de peaufiner son image de fin négociateur à Genève. « Je suis toujours prêt », a répondu mardi à son arrivée le président américain, interrogé sur son état d’esprit avant le rendez-vous qui sera scruté avec attention à travers le monde. Le président russe, qui est attendu à Genève en milieu de journée, peut faire valoir une longue expérience: il a déjà côtoyé quatre autres présidents américains depuis son arrivée au pouvoir fin 1999. Et nombre d’experts s’accordent à dire qu’il a déjà obtenu ce qu’il désirait le plus: la tenue du sommet comme illustration de l’importance de la Russie sur la scène mondiale. Dans un entretien à la chaîne américaine NBC, il a dit espérer que le président démocrate se montre moins impulsif que son prédécesseur républicain. Mais il a aussi saisi l’occasion pour souligner combien Donald Trump était, selon lui, un homme talentueux.
APS