Jadis, le village est connu sous le nom de Souk El Batel en kabyle, où » Village de l’injustice » depuis bien avant la période coloniale.
Changeant de nom pour s’appeler « Thaghzouyth », un nom purement kabyle après l’indépendance nationale, ce petit village de la commune Amalou, daira de seddouk à Bejaia, devrait être une source d’inspiration pour plusieurs autres villages du pays.
» Avant, c’était un marché de bétail. Il y’avait une injustice terrible. On enleve un mouton,une vache de force, on le cuisine traditionnellement et personne n’ose réagir. Ce n’est qu’après l’évolution du temps que les choses ont changé« , nous a-t-on indiqué et ce après avoir répondu à toute les questions sur notre identité profession et même notre appartenance familiale pour s’assurer de notre bonne foie,avant d’ouvrir leurs cœur pour en dire tout et rien.
Répondant à la question de ramadhan, à savoir comment passe t-on le ramadhan au village, le plus silencieux de ces retraités lance : » On passe le ramadhan avec le pain et le poivrons. Toute est cher. Notre retraite est si maigres. On ne peut pas se permettre la chorba tout le mois« , souligne Idir D, un homme d’une sagesse reconnue par ses paires. » Da Idir ne parle beaucoup. Mais, lorsque il s’exprime. Il y a des choses à entendre de lui », affirme Smail l’échelle qui ajoute juste après » ma retraite de 27000 Da me suffit pour la première semaine seulement. Les autres semaines, ce sont des compléments. Ce sont mes enfants qui m’aide pour assurer les besoins de chaque mois », fait il savoir.
De file en aiguie, Slimane qui semble plus au moins assurer une retraite plus au moins à l’aise, essaye toujours de nous changer le sujet pour en parler d’autres choses. » Apparemment, vous êtes riche. Vous n’avez pas de souci financiers pour s’en inquièter comme les autres qui sont dans le besoins » lui a-t-on dit rien que pour revenir à la réalité quotidienne des retraités qui souffre le martyrs dans le silence et la solitude.
Très communicatif, si ouali nous accroché de temps à autre aux sujet de la révolution algérienne et de tout ce qu’ils ont subit. Ancien immigré qui ne le dit ouvertement, si fodhil, met en évidence la solidarité du village.
Le village est passé de la dénomination de souk El Batel à Thagzouyth. Chemin faisant, Si Mehenna fait son analyse et déplore la situation dans tous les marché, alimentation et supérettes » De nos temps, Il y a de l’injustice partout et dans tous les marchés. Si non comment pourrait on faire face à la cherté des prix que l’on vois un peu partout ? » et d’ajouter » Les retraités ne vivent pas. Mais, ils suivent dans la plus part des temps « , regrette t-on dans un langage de vérités qui blessent dont peu de gens le ressentent.
A.C