Les mains noires mangent le pain blanc. Bénéficiaire d’une aide sociale qui rentre dans le cadre du programme de l’ANGEM en 2012 pour l’acquisition du matériel nécessaire à son travail, Laaziz Merad, natif de Beni Maouche travaillant dans son atelier à Seddouk Ouffela a proximité de l’école primaire Lokri et le fameux Mausolé Cheikh Aheddadh commune et Daira de Seddouk souligne : « le secret de toutes les réussites et dans tous les domaines, c’est le sérieux et la qualité du travail. Mais, malheureusement ce n’est pas toujours le cas » fait il savoir.
Loin d’être naïf, Laaziz a appri le métier de son père et a suivi un stage à Seddouk révèle des cas qui ne devront pas avoir lieu : « Il y’a des gens qui profitent des situations. Ils prennent la gentillesse pour une faiblesse. Pour moi, un handicapé, c’est celui qui ne pense pas aux autres et se croit qu’ il est plus intelligent que les autres. Ces gens sont rusés, malhonnêtes sont limités dans le travail et vie quotidienne », déplore Laaziz Merad 40 ans, qui possède plus de 20 ans d’expérience dans son domaine. Tôlier il assure les travaux de réparations et la peinture de voitures avec conscience professionnelle.
Très conscient et respectueux des valeurs, notre interlocuteur qui raisonne de manière très claire et lucide, affirme « Après tout, on doit toujours tirer des leçons de nos experiences et surtout savoir distinguer entre les gens de bonnes foie et d’autres qui trichent. Il y a des personnes qui me voient comme handicapé, mais non, je ne me sens pas handicapé. Je suis très conscient, je travaille et je gagne ma vie comme tout les autres.»
S’exprimant à cœur ouvert Laaziz tout heureux et fier de son travail ajoute « Je ne suis pas égoïste et je n’aime pas être gourmand. Je ne suis pas la personne qui aime s’enrichir au dépend. Je me contente du peu que je gagne et de la qualité de mon travail . Mes clients témoignent depuis », souligne Laaziz Merad qui se réjouit d’une grande confiance en soi et un sens d’humour très remarquable.
Issue d’une famille très attachée au travail et aux valeurs ancestrales qui a combattu aussi bien de l’intérieur et l’extérieur du pays contre le colonialisme barbare de 132 ans dont sept ans de guerre sans relâche, Laaziz Merad cite à titre d’exemple son cousin, décédé il y a quelques années, à savoir feu Arezki Merad, membre de la fédération de france et bien d’autres membres de sa famille qui ont luttés également contre le colonialisme et toute son injustice et exploitation.
A.C