La chef de service hématologie à l’Etablissement hospitalier universitaire EHU Hassani Assad à Beni Messous,Pr. Nadia Boudjerra a mis l’accent, samedi à Alger, sur la nécessité de consacrer un nombre suffisant de lits au niveau des hôpitaux universitaires pour la prise en charge des malades atteints de lymphomes.
Intervenant à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du lymphome, coïncidant avec le 15 septembre, Mme Boudjerra a précisé que « cette maladie exige une prise en charge multidisciplinaire », estimant que le médecin généraliste a un rôle important à jouer dans le dépistage précoce et l’orientation du malade vers les services spécialisés. Après avoir appelé à l’augmentation du nombre des lits pour permettre à tous les malades atteints de lymphomes de bénéficier du traitement adéquat, la spécialiste a dit qu’il faut organiser des formations au profit des médecins généralistes sur cette maladie, car ils sont les plus proches des citoyens et à même d’assurer un bon suivi du patient ayant subi une chimiothérapie pour éviter que son cas ne s’aggrave. Les lymphomes qui sont des tumeurs malignes développées à partir du tissu lymphoïde sont dus à plusieurs facteurs dont les pesticides existant dans les produits alimentaires ou utilisées dans l’agriculture, outre certains types de virus et les teintures pour cheveux, a-t-elle expliqué.Parmi les symptômes de cette maladie, Pr. Boudjerra a cité la fièvre, la perte de poids, la toux aigue et l’apparition de tumeurs dans différents organes. Concernant le taux de prévalence du cancer, la même spécialiste a indiqué qu’il est passé de 0,8 cas/100.000 habitants, au début des années 2000, à 3 cas durant ces dernières années, dont 60 % représentant des cas graves.Pour ce qui est des différents types de thérapie, Pr. Boudjerra a affirmé que le patient bénéficie, en sus des médicaments classiques à l’efficacité prouvée, de la chimiothérapie et de la radiothérapie, voire même de la greffe de cellules souches, outre les médicaments innovants prescrits en cas de complications, regrettant que le seul obstacle demeure le manque enregistré dans le personnel paramédical.La présidente de l’Association d’aide aux personnes atteintes de cancer Nour Doha, Mme. Samia Kasmi a déploré le manque de lits dans les hôpitaux, soulignant que l’Association prend en charge des personnes atteintes de cancer originaires de différentes régions du pays notamment du Sud, en termes de transport et d’hébergement, et ce jusqu’au rétablissement complet des patients qui peuvent guérir de cette maladie à 90 % en cas de bon suivi de la chaine de soins.Le nombre de cas d’atteinte de lymphome, pris en charge dans certains CHU à travers le pays, s’élève à près de 3500, selon le dernier recensement.
N.A